Depuis quelques années, l’expression « sur-mesure » est à la mode. On l’entend beaucoup ; dans le milieu du mariage aussi. Comme toutes les expressions très usitées, elle perd parfois un peu de sa substance. Alors je me suis posé la question de la définition que j’en ferais. Que représentent pour moi des cérémonies laïques sur mesure ?
Ce sont Ève et Romain qui ont parlé de moi à Maëlle et Clément ! J’adore quand je travaille sur une recommandation aussi forte que celle de mes mariés des années précédentes 🙂
Lors de nos premiers entretiens,
Maëlle et Clément vivaient à New-York. Alors c’est à travers Skype qu’on a appris
à se connaître. Même derrière nos écrans et avec six heures de décalage
horaire, on a très vite tissé un lien fort tous les trois. Quelque chose de
très naturel aussi. Puis ils sont revenus à Paris et c’était encore mieux de
les voir en vrai !
Maëlle et Clément, c’est un couple
d’une évidence folle. Il suffit de les voir échanger un regard ou un
geste : ils ne pouvaient pas ne pas être amoureux. Et cette évidence du
lien se ressent dans leurs amitiés et dans la manière qu’ils ont de s’ouvrir au
monde. Dès le départ, on n’a eu aucun tabou, la conversation était d’une
fluidité géniale et on s’est trouvé une passion commune pour les vieux
classiques de la chanson française. Je ne pouvais qu’être séduite !
Un week-end de fête
Alors expatriés à New-York,
Maëlle et Clément voulaient un grand week-end de fête et de rassemblement. La
cérémonie était l’occasion de célébrer leur union mais aussi de réaffirmer l’engagement
qu’ils avaient pris à travers leur mariage civil un an auparavant. On n’a pas
si souvent l’occasion de fêter ses noces de coton d’une aussi belle
manière !
Comme beaucoup de mes mariés,
Maëlle et Clément sont très entourés et bien entourés. Ils tenaient à remercier
leurs proches pour cette richesse. Leur but était de créer un vrai moment de
partage, où chaque invité.e puisse ressentir l’importance de sa présence à
leurs yeux.
Cérémonie orchestrée par les proches
C’est Peter qui a joué les officiants d’un jour. Il était ami avec l’un et avec l’autre avant de devenir l’ami de leur couple : c’est lui qui les a présentés alors c’était une évidence pour eux que ce serait lui qui les marierait !
Il n’a pas été le seul à s’impliquer pour cette cérémonie ; leurs témoins, leurs sœurs, leurs parents ont tou.te.s apporté une touche particulière à ce moment. Que ce soit à travers un discours, la lecture d’un texte ou en participant au rituel. Tou.te.s étaient très impliqués et rêvaient de créer le meilleur pour les mariés. A chaque échange avec un.e des intervenant.e.s je sentais une énergie folle, une envie de faire plaisir, j’adore quand ça se passe comme ça !
Des chansons sous toutes leurs
formes
Ces deux-là aiment la musique et de manière très éclectique ! Pour leur cérémonie en chanson, ils ont laissé place à leur passion et on a pu utiliser la musique sur plein de moments différents et de multiples manières. En pastilles sonores ou sur des durées plus longues. Mais aussi dans chant entonné par l’assemblée : un bel instant de complicité et de partage.
On est même allés plus loin : ils ont décidé d’illustrer les valeurs du rituel des rubans par des paroles de chanson. Chaque personne venant nouer un ruban récitait ainsi l’extrait d’une chanson en écho à la valeur représentée. C’était génial ! Aussi décalé que touchant !
Trois idées dont s’inspirer
Créer de la poésie derrière un oubli
J’adore cette idée de cérémonie en chanson. J’aime encore plus le rituel des rubans en chanson ! ça pourrait être une première chose dont s’inspirer. Mais il y a encore mieux ! Oui, car le jour J, les rubans ont été oubliés dans un des gîtes. Trop tard pour aller les chercher, alors les témoins et les sœurs des mariés ont liés des rubans imaginaires autour de leurs poignets. Là encore c’est délicieusement décalé et la force du symbole demeure !
Préparer en amont pour lâcher prise le jour J
On a beaucoup préparé cette
cérémonie, Maëlle et Clément font partie des couples très impliqués et habitués
à gérer des projets dans leur vie professionnelle. La préparation était donc
rigoureuse, ils savaient comment les choses allaient s’enchaîner, sans tout
connaître bien sûr. Mais c’était important pour eux de s’approprier les grandes
lignes de cette célébration. Et le jour J, ils étaient parfaitement sereins
prêts à profiter de l’instant.
Faire chanter l’assemblée
Il y a une force et une énergie formidable dans un chant entonné en commun, cela participe aussi du sacré du moment. Alors pour leur cérémonie, Maëlle et Clément ont choisi une chanson que tous leurs invités ont chantée ensemble. Les témoins et quelques amis étaient briefés pour jouer les chefs de chœur et entraîner le mouvement ; ensuite la magie a opéré !
La première fois que je les ai rencontrés, je me suis dit que j’allais avoir une belle histoire à raconter. Ils forment un couple solide, conscient du bonheur et de l’amour qui les lient. Et j’ai aussi pensé qu’on allait sûrement beaucoup rire ! Quand on a évoqué l’idée d’un rituel, Guillaume est parti dans ce que je pourrais appeler un enthousiasme à rebours. Il s’était renseigné sur internet et il y avait particulièrement un rituel qui ne lui plaisait pas du tout ! Il m’a vraiment fait rire en évoquant toutes les raisons, pratiques, symboliques, logistiques, qui justifiaient son refus. Ça a été notre blague récurrente jusqu’au jour de la cérémonie !
Un mariage aux étapes inversées
Lors de notre premier rendez-vous, j’ai rencontré un couple fiancé dont la demande en mariage officielle n’avait pas encore eu lieu. J’étais aussi face à un couple qui avait déjà réservé son domaine, le très beau domaine de Quincampoix, réfléchi au traiteur, qui était en pleine recherche d’officiante, mais qui n’avait pas encore annoncé la grande nouvelle à ses proches !
Eh oui, ils ont pris le planning légèrement à l’envers mais c’était pour faire les choses bien. En effet, Guillaume n’avait pas encore rencontré les parents de Jehaan qui vivent à Maurice. Les deux amoureux voulaient donc que cette rencontre précède l’annonce officielle de leur mariage. Une fois Guillaume adopté par la famille, il a pu faire sa demande en bonne et due forme à Jehaan, arrivant encore à la surprendre !
Pas de rituel mais des rituels de rendez-vous
On a organisé la majorité de nos rendez-vous cérémonie dans le bar d’un hôtel près de la gare Saint Lazare. A chaque fois on partageait le plaisir de se revoir, d’avancer et de voir la cérémonie prendre forme peu à peu. On y a aussi échangé de nombreuses confidences. Une cérémonie c’est le résultat de ces heures de rendez-vous, de ces heures où on aborde tant de sujets, des épisodes heureux aux plus douloureux. Le jour J, on ne met que la substantifique moelle en avant, mais elle tire sa valeur des mille détails qui se glissent entre les lignes.
Alors si on a abandonné l’idée d’un rituel car c’est finalement une symbolique qui leur parlait peu – l’échange d’alliances et de vœux ayant une valeur plus forte – je les remercie du fond du cœur pour nos rendez-vous rituels. D’ailleurs, on continue et on s’offre de temps en temps le plaisir d’un dîner de retrouvailles !
Des discours et une chanson en famille
Jehaan et Guillaume ont donné la parole à leurs proches en choisissant d’organiser les discours selon les trois éléments de leur amour : elle, lui et leur union. Chaque intervenant a centré son discours sur un de ces trois points et rapidement un quatrième pilier est apparu : leur chat, Mallow !
Nous avons aussi respecté une tradition familiale pendant la cérémonie. En effet, dans la famille de Guillaume, lors des événements importants, un de ses oncles prépare une ou des chansons en famille. Ils sont 5, le père, la mère et les trois filles et multiplient les talents d’instrumentistes et de chanteurs. Ils nous ont donc offert a capella la Forteresse de Michel Fugain. Chanson qui m’était jusque-là inconnue, malgré ma passion pour la chanson française, vous me connaissez ! L’assemblée a été saisie, comme les mariés. Cette parenthèse musicale nous a emporté dans un univers de beauté et de douceur.
Trois bonnes idées dont s’inspirer
La chorale familiale
Une cérémonie avec des moments musicaux interprétés par les proches des mariés a toujours une saveur particulière. Il y a beaucoup plus qu’une chanson derrière un oncle, une petite sœur, un duo d’amis qui jouent ou chantent un morceau.
Ce principe s’est vérifié aussi pendant la cérémonie de Jehaan et Guillaume ! J’en ai eu des frissons pendant leur répétition lorsque je me préparais pour la cérémonie.
Poser des questions à ses proches
Souvent on se censure sur l’intervention d’un proche ou sa participation à un des moments symboliques de la cérémonie. Mais le plus simple est souvent de poser la question. Pour Jehaan et Guillaume, la question portait sur l’entrée du marié. Arriverait-il au bras de sa mère, seul, avec Jehaan ?
Le papa de Jehaan ne pouvant pas venir le jour J, on avait presque validé une entrée des mariés à deux. Heureusement que Guillaume a posé la question à sa mère, elle avait tellement envie de l’accompagner pour son entrée qu’elle aurait été déçue de ne pas en être. Et Jehaan est arrivée avec son frère pour une entrée pleine d’émotion également.
Définir ses vetos pour son officiante
On a beaucoup ri à propos de l’aversion de Guillaume pour le rituel des galets. Je l’ai régulièrement taquiné sur le sujet mais, en réalité je le remercie de sa franchise et de sa confiance.
En effet, lors des premiers rendez-vous, j’insiste régulièrement sur l’importance du feeling et du sentiment de confiance entre les mariés et moi. Cette confiance et cette aisance se manifestent également par la facilité qu’ils auront à me dire non parfois. C’est aussi en sachant ce que les mariés ne veulent pas qu’on crée du sur-mesure !
On a le droit d’être amoureuse d’un de ses couples ? Non je ne tombe pas amoureuse du marié promis. Je suis tombée amoureuse des mariés ! C’est vrai, j’ai souvent des coups de cœur pour les couples avec qui je travaille, et d’ailleurs je ne travaille qu’avec des couples pour qui j’ai envie de créer une cérémonie.
C’est aussi ce qui donne de la force aux cérémonies selon moi. Et avec Antonin et Luigi le coup de cœur s’est transformé en amitié. Allez, je range mon cœur en guimauve et je vous raconte leur cérémonie !
Des fleurs, des fleurs, des fleurs
pour la déco
Luigi et Antonin aiment les fleurs, beaucoup. Ils n’imaginaient pas leur mariage sans fleurs à profusion. Une profusion telle qu’ils ont créé un plafond fleuri au-dessus de l’espace de danse dans la salle du mariage. Et pour la cérémonie, le thème était aussi plus que respecté. Bouquets en bout de rangs, plantes en pot et en bouquets insérées dans l’arche, incrustées dans le pupitres, fleurs aux boutonnières et dans les cheveux des demoiselles d’honneur. Rien de tel pour créer une ambiance extrêmement chaleureuse.
Des hôtes en or et des pépites de proches
Luigi et Antonin aiment recevoir.
Et ils savent le faire. Leur marque de fabrique c’est leur capacité à en mettre
plein la vue tout en s’assurant que chacun.e se sente à son aise. Joli
challenge ! Après quelques rendez-vous cérémonie chez eux, je me doutais
que le mariage confirmerait leur talent. Je ne me trompais pas.
S’ils savent recevoir chez eux, ils ont aussi su s’approprier le domaine de Malassise le temps d’un week-end. Ils en ont ainsi fait leur domaine. Un domaine où rêver, un domaine où profiter, un domaine où s’amuser. Et ils pouvaient compter sur leurs proches pour cela. Près de 50 personnes étaient présentes dès la veille pour installer la décoration, organiser les différents espaces, créer les bouquets et le plafond de fleurs.
Je suis arrivée le vendredi pour
le barbecue pré-mariage et j’ai découvert un essaim d’ami.e.s et de parents qui
se démenaient pour que tout soit parfait. Un essaim enthousiaste qui m’a
accueillie comme une reine, tout le monde savait qui j’étais et me prenait sous
son aile pour que je ne me sente pas perdue. Qu’il est bon de sentir ses mariés
si entourés et d’être si bien accueillie. Merci encore !
Une cérémonie entre retenue et émotion intense
Une des craintes principales des mariés, enfin surtout d’un des deux (! ) c’était de trop en dire, de verser dans l’impudeur. Leur histoire n’appartient qu’à eux et il leur tenait à cœur de ne pas trop se dévoiler. C’est vrai, certain.e.s profitent de leur cérémonie pour revenir sur leurs débuts, les anecdotes qui ont marqué leur histoire appréciant ce partage avec leurs invités. Pour la cérémonie de Luigi et Antonin ce cheminement a eu lieu pendant les rendez-vous, dans l’intimité de nos sessions autour de la célébration à venir.
Pour le jour de leur mariage, on
a pris de la hauteur pour se concentrer sur leurs valeurs. Nous nous sommes
appuyés sur la littérature et la poésie pour faire écho à leur propre histoire
et aux idées qu’ils voulaient partager. C’est assez rare pour le noter, lors de
cette cérémonie riche en interventions il y a eu seulement deux discours pour
cinq lectures. Tant de choses ont été partagées, tout en respectant les pudeurs
de chacun.
Trois bonnes idées dont s’inspirer
La lecture sur fond de violon
J’avoue, je n’étais pas convaincue
quand Julie, la cousine violoniste de Luigi, m’avait proposé d’accompagner une des
lectures au violon. Lorsqu’on a fait le test le matin du mariage, elle voulait
surtout vérifier que la durée du morceau correspondait à celle de la lecture.
De mon côté, je voulais m’assurer que ça n’était pas too much… Et j’ai été
saisie. Comme quoi !
J’ai été saisie notamment lorsque
le violon s’est arrêté avant la fin de la lecture. Le morceau était
effectivement plus court et c’était encore mieux. En effet, au départ le violon
accompagnait le texte en douceur et lorsque la musique s’est arrêtée, le texte a
pris une dimension encore plus forte. On a donc gardé exactement ce format là
et c’était parfait.
Les vœux détournés
C’est un exercice difficile que
les vœux. Est-ce qu’on va en dire trop ou être trop général ? Comment les
tourner et surtout comment arriver à les prononcer devant plus de 150 personnes.
Lors d’un rendez-vous sur le sujet avec un des mariés, on a commencé à
réfléchir à l’envers.
On s’est penché sur tout ce qui illustre l’amour mais ne le définit pas, et c’est à partir de cet angle d’approche qu’il a commencé ses vœux. Comme une liste de ces petites choses qui sous couvert de ne pas être évoquées s’imprègnent dans le discours. Ce qui est rigolo c’est que son frère et sa sœur ont utilisé exactement la même technique lors de leur discours au dîner !
La chanson surprise
Très vite on a su qu’il y aurait de la musique pendant la cérémonie de Luigi et Antonin. C’était une évidence pour eux. Et très vite aussi, on a eu un grand oui de Julie et Marie pour créer un duo violon-guitare-voix. Je ne me répéterai pas sur la générosité des proches des mariés mais le cœur y est.
Luigi a, lui, décidé de créer la
surprise en s’invitant sur une des chansons. Au-delà de la beauté du moment, il
garde un autre très bon souvenir : celui de ses répétitions avec les deux
filles. Car c’est aussi ça préparer son mariage et sa cérémonie. Il y a le jour
du mariage mais il y a aussi tous les jours avant, tous ces moments d’échange
et de préparation qui donnent sa saveur si particulière au jour J !
Natacha et Gaël font partie de ces couples « Et pourtant ». Mais si vous voyez ce que je veux dire ! L’un est romantique, l’autre pas. L’une est littéraire, l’autre un joyeux geek. L’un est plutôt cash, l’autre est plus dans la nuance et la réflexion. Et pourtant.
Et pourtant ils sont tombés amoureux. Et pourtant c’est un couple solide. Et pourtant ils ont décidé d’organiser un mariage sur la plage pendant l’été 2018. La seule condition était de créer un « mariage qui ne fasse pas trop mariage » ! Et vous allez voir, il fait bon jouer sur cette nuance.
Un mariage sur la plage
Natacha et Gaël se mariaient en
Bretagne, sur la plage d’un petit village. Et pas n’importe quelle plage !
C’est celle que Gaël pouvait voir depuis sa classe lorsqu’il était à l’école
primaire voisine. Je ne suis pas sûre qu’à l’époque il pensait s’y marier mais
cela ne nous a pas empêchés de repartir dans son souvenir d’enfance !
Ce fut ma première cérémonie où
la mariée était pieds nus. Et l’officiante aussi d’ailleurs !
Un mariage pas trop mariage
Pour célébrer leur mariage,
Natacha et Gaël voulaient jouer avec les codes et créer de l’inattendu. Nombre
de leurs invités n’avaient jamais vu de cérémonie laïque, il fallait donc
arriver à les emporter avec nous tout en les surprenant. On s’est donc inspirés
de certaines traditions du mariage tout en s’amusant avec elles.
Les mariés sont par exemple arrivés
en cortège, certes, mais sur un canapé à porteurs ! Ainsi, il y a eu une
lecture prononcée de manière très pompeuse mais c’était un sonnet extrêmement
drôle écrit par un de leurs amis. Il y a même eu serment mais les mariés se
sont engagés sur Le transfert, un
séminaire de Lacan et pas sur la Bible ou un autre texte sacré. On a donc
beaucoup ri pendant cette cérémonie, mais pas que.
Pas trop mariage mais plein de déclarations d’amour
Je le dis et je le redis, les
cérémonies de mariage sont l’occasion de se dire des choses que l’on sait mais
qu’on ne se dit jamais. Celle-ci n’a pas échappé au principe. Si certains
proches des mariés ne se sont pas gênés pour se moquer de leurs amis et faire
rire l’assemblée ont mis des mots sur des sentiments profonds qui nous ont tiré
quelques larmes. Ce sont des souvenirs vraiment précieux. Et parfois l’occasion
de continuer la conversation après le mariage.
Trois idées dont s’inspirer
Le canapé à porteurs
Le mariage à la mairie avait lieu
juste avant la cérémonie. Comme nous étions dans un petit village, nous avons
organisé un cortège de la mairie à la plage où avait lieu la cérémonie.
Des sonneurs bretons nous ont accompagnés ainsi tout au long du chemin et les mariés étaient installés sur un vieux canapé en cuir porté par 11 de leurs amis. Épique ! Et je vous assure qu’après un peu plus de 600 mètres, les porteurs étaient ravis de déposer les mariés 🙂
Le sonnet d’introduction
Lorsque j’ai reçu le discours de
ce témoin, j’ai cherché où l’inscrire dans la cérémonie. Ce format de sonnet si
cérémonieux et ce ton si drôle m’ont donné l’idée de créer une introduction avant
même que je prenne la parole en tant qu’officiante.
Les mariés se sont installés en
même temps que leurs invités ; on a sauté l’étape « entrée des
mariés ». Pierre a donc profité du brouhaha pour se glisser devant
l’arche, tel un ménestrel et ouvrir la cérémonie en récitant son sonnet décalé.
Rien de tel pour installer l’ambiance et poser le ton !
La capsule temporelle ensablée
Natacha tenait à créer un rituel avec du sable pour garder un souvenir matériel de ce mariage sur la plage. Il était également important pour les mariés de faire participer tous les invités tout en donnant un rôle particulier à certains de leurs plus proches.
Nous avons donc créé leur rituel : une capsule temporelle ensablée. Chaque invité a déposé une poignée de sable dans le bocal tandis qu’une dizaine de personnes, prévenues en amont, déposaient, elles, un souvenir ou un clin d’œil dans le bocal. Pour les retrouver, les mariés devront creuser dans le sable, un peu comme pour une mini chasse au trésor.
C’est d’abord Jérémie, le romantique du couple qui m’a contactée. On a discuté un peu puis nous nous sommes rencontrés tous les trois. J’ai tout de suite adoré le caractère de Stéphanie, elle est aussi cash qu’elle déborde d’amour pour ses enfants et tous ceux qui ont eu la chance d’entrer dans son cœur. Tous les deux forment un super duo depuis plus de 10 ans. Ils ont pris le temps de construire leur vie et leur famille et dernièrement l’idée de se marier en famille est devenue une envie même pour ma non-romantique préférée !
Célébration en duo
C’était une première pour moi et j’espère qu’il y en aura d’autres. Lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois c’était pour que je coache leur officiante d’un jour : Magalie. Plus nous discutions, plus Stéphanie et Jérémie prenaient conscience de la tâche importante qu’ils allaient confier à leur amie déjà bien occupée. Alors ils ont décidé que Magalie célébrerait en duo avec moi.
Quelle bonne idée. Elle était parfaite dans son rôle, rassurée de ne pas être seule le jour J et de pouvoir me confier les parties où elle se sentait moins à l’aise. Nous avons créé la cérémonie ensemble, lui donnant un rythme dynamique grâce à nos échanges et nous avons vraiment développé une belle complicité. Souvent, je dis que grâce à mon métier, je rencontre des couples merveilleux, cette fois-ci c’est un trio !
Une cérémonie bousculée
Mariage plus vieux mariage heureux ? Mariage heureux c’est sûr mais je dirais aussi mariage breton, mariage pluvieux ! La cérémonie était installée dans une jolie clairière, tout était prêt quelques heures avant quand la pluie a commencé à s’insinuer. Fine, légère, on a d’abord pensé qu’elle s’arrêterait mais non !
Alors on a déménagé la cérémonie avant de commencer ! Tout le monde a donné un coup de main et grâce à la bonne humeur de chacun, ce léger contretemps s’est révélé un moment assez rigolo ! Merci aux déménageurs en costume 😉
Des complicités renforcées
Pendant cette cérémonie, j’ai vu des familles s’aimer, des ami.e.s évoquer des souvenirs et l’envie d’en créer de nouveaux. J’ai vu des enfants se réjouir d’assister au mariage de leurs parents et des invités sourire malgré le temps humide. J’ai l’impression que cette journée a permis à chacun.e de prendre conscience de la chance d’avoir des proches aussi formidables. Cette simple sensation donne, pour moi, sa valeur à cette merveilleuse journée !
Trois idées dont s’inspirer – spécial enfants !
Une entrée rigolote
Les petits ont annoncé l’entrée de leurs parents avec des pancartes « Attention marié en approche ! », puis « t’inquiète pas elle arrive ! » avant que Stéphanie n’arrive. Mieux qu’un cortège, ils annonçaient ainsi le début de la cérémonie. Mission dont ils se sont parfaitement acquittés !
Le rituel du sable à huit mains
Quand on se marie on mêle deux vies. Quand on se marie en étant parents de deux enfants, on affirme aussi qu’on est une famille. Le rituel du sable permettait d’entremêler symboliquement les personnalités des quatre membres de la famille et de donner sa place – et sa couleur – à chacun. En plus ça permet de garder l’objet à la maison !
L’intervention en chanson
Les enfants ont appris un poème avec un de leur grand-père mais ils avaient aussi une autre mission : interpréter une chanson pour leurs parents. Kids United obligent, ils ont chanté Tout le bonheur du monde. Mais je ne vous cache pas qu’on a failli avoir Pow Wow dont les petits étaient fans pendant le premier semestre 2018 !