Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas lu une lettre et vous savez à quel point j’aime la correspondance entre Maria Casarès et Albert Camus.
Cette fois, je vous lis une lettre de Maria, une lettre qui révèle à quel point l’amour s’ancre aussi dans le quotidien. Les deux amants sont éloignés depuis quelques temps et ce sont des corps, des habitudes, des gestes banals qui leurs manquent. Comme d’habitude, c’est très beau sans être emphatique, c’est juste, simplement juste.
Et vous, est-ce que vous vous écrivez des lettres ?
Belle journée à vous !
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Tous les quinze jours, je vous présente une lecture d’amour. Qu’elle soit issue de la littérature, de la chanson, de la poésie, il y a toujours de beaux mots à partager !
Émilie
Amoureuse des mots et créatrice de cérémonies laïques
Vous connaissez Oldelaf ? Moi j’adore, il est très drôle, certes mais pas que ! Il a ce don de décrire des scènes douces et délicates, de nous faire entrer dans la tête de héros ordinaires, de ceux qui doutent, qui hésitent et qui, parfois, trébuchent.
Dans Les mains froides, notre héros est séduit mais ne sait pas trop le montrer, il aimerait dire des choses qu’il ne dit pas ou pas comme il faut ! Mais, heureusement, il a face à lui une femme qui sait ce qu’elle veut et qui aime à la fois sa maladresse et ses mains froides 🙃
C’est un bonbon que je vous offre aujourd’hui, une gourmandise que l’on termine le sourire aux lèvres. J’espère que vous aimerez 😊
Je vous embrasse, belle journée à vous !
Chaque semaine, je vous présente une lecture d’amour. Qu’elle soit issue de la littérature, de la chanson, de la poésie, il y a toujours de beaux mots à partager !
1001 idées de rôles pour vos proches pendant la cérémonie de mariage
Vous leur avez demandé d’intervenir pendant la cérémonie, mais certains de vos proches semblent déstabilisés ? Pas de panique ! On peut être touché.e de se voir confier ce rôle tout en étant peu à l’aise avec l’exercice du discours. Et la bonne nouvelle c’est que vous pouvez leur proposer plein d’autres façons de participer à une cérémonie laïque. Voici quelques inspirations !
Contre le syndrome de la page blanche
Même guidés par des conseils de pro, vos deux cousins ou votre meilleure amie n’arrivent pas à écrire. Rassurez-les, les discours ne sont pas obligatoires dans une cérémonie laïque, on peut par exemple opter plutôt pour une lecture. Les mots des autres peuvent souvent transmettre les émotions qu’on a soi-même du mal à formuler.
A vous de voir ensuite qui choisit le texte. Est-ce que vous préférez vous garder la surprise et confier le choix à la personne qui lira ou est-ce qu’il y a un poème, un extrait de roman ou de chanson que vous aimeriez particulièrement entendre ?
D’ailleurs, en parlant de chanson, si vos proches ont un petit talent dans ce domaine, pourquoi ne pas leur confier l’interprétation d’un morceau ? Personnellement, j’adore les interventions en musique !
Dernière option pour dépasser le syndrome de la page blanche : réunir plusieurs personnes pour le discours. Parfois les idées viennent plus facilement quand on est en groupe !
Pour les angoissés de la prise de parole en public
C’est une peur tout à fait légitime et parfois, elle est impossible à dépasser. Pourtant, on peut participer à une cérémonie laïque sans pour autant parler ou chanter, tout en jouant un joli rôle symbolique.
Que diriez-vous de proposer à vos proches de participer à un rituel par exemple ? Dans celui des rubans, ils noueront des liens autour de vos poignets pendant que votre officiant.e évoquera les valeurs représentées par ces rubans. Demandez aussi aux timides d’être les premières personnes à déposer la marque de leurs doigts sur l’arbre à empreintes. Si vous avez très envie de donner une place à votre grand-mère mais qu’elle préfère ne pas s’exprimer à voix haute, vous pouvez lui confier les alliances. Qui a dit qu’il n’y a que les enfants qui devaient apporter les anneaux aux mariés !
Pensez aussi au cortège, symboliquement c’est un beau rôle : ouvrir la cérémonie, c’est un peu comme vous ouvrir la voie vers le mariage ! Certaines personnes peuvent être sensibles à ce clin d’œil.
Et pour les discrets ou les encore plus timides
L’idée même de venir dans l’espace de la cérémonie peut rester un blocage pour certain.e.s, et même dans ce cas, il est possible de leur donner un rôle et de les associer à la célébration de votre engagement.
On a toujours besoin de logisticien.ne.s par exemple ! N’hésitez pas à demander à vos proches de vous aider à installer et décorer l’espace de la cérémonie. Vous pouvez aussi désigner formellement la personne qui distribuera les pétales de fleurs ou les « trucs à bulles », en passant dans les rangs sans être sur le devant de la scène.
Pensez aussi aux autres talents de vos familles et ami.e.s. Des timides seront ravis de vous aider à créer le site internet de votre mariage, d’autres discrets et discrètes pourraient créer votre papeterie ou assembler des bouquets de fleurs. Autre option, si vous n’avez pas de DJ, vous pouvez confier la gestion de la musique à quelqu’un de votre entourage. Bon, ça c’est un gros rôle et cela suppose que cette personne profitera moins de la magie du moment car elle devra être concentrée sur le déroulé, mais c’est une option !
Il y a mille et une façons participer à une cérémonie laïque et c’est aussi cela qui fait la beauté de ces moments. S’il n’y avait que des discours, on s’ennuierait ! Si tous vos proches étaient des rois de la scène, ce serait dommage. La richesse de nos vies, c’est qu’on est entourés de personnes très différentes, appuyons-nous sur leurs différences pour créer des cérémonies uniques et magiques !
ECRIRE SES VOEUX DE MARIAGE
L’exercice est aussi exaltant que stressant, on a envie que tout soit parfait. Alors, pour vous guider, nous avons écrit Le guide des vœux de mariage avec ma collègue Anouck de Say I do ! Il réunit tous nos conseils, des exercices et des exemples pour réussir ses vœux. Bonne lecture ! Commander
Un adage, tiré de la sagesse stoïcienne, guide ma vie depuis presque vingt ans : « il est des choses qui dépendent de nous, il en est qui n’en dépendent pas. » La sérénité dépend de notre capacité à distinguer les deux.
Et en 2020, comme tout le monde, j’ai pris de plein fouet une tempête qui ne dépendait pas de moi . J’ai nommé ce cher Covid ! Les conséquences ont été multiples et assez conséquentes pour mon activité : deux tiers de mes cérémonies ont été décalées à 2021. Quasi KO par uppercut pour une officiante à plein temps. Et pourtant, malgré le marasme engendré, je ne pouvais que comprendre le choix de mes clients.
Décider d’une ellipse
La seule certitude de l’incertain tient dans la conviction que les choses risquent de bouger. Il me semblait donc compliqué de préparer les cérémonies comme si une année de plus n’allait rien changer. Alors, très vite, j’ai proposé une pause aux couples qui ont choisi de reporter.
Une fois la nouvelle date validée, on s’est donc donné rendez-vous début janvier 2021. D’ici là, on s’autorisait une ellipse et je laissais mes héros suivre le cours de leur vie sans moi et moi sans eux. Certains de mes couples en ont profité pour agrandir leur famille et deux bébés sont annoncés pour 2021 ! Il y a aussi eu des déménagements, des réaménagements d’appartements, et malheureusement des choses plus tristes et graves. La vie.
Une ellipse tumultueuse aussi
Après une ellipse de littérature, on résume le temps passé en quelques mots et événements. Et hop, peut repartir sur le récit ! Mon ellipse à moi a démarré dans le stress et l’effervescence ; difficile de la résumer tant je tanguais entre mille sujets. Il me fallait garder le sourire, rassurer mes client.e.s, proposer des solutions. Tout cela en voyant ma saison s’effondrer. Alors, je cherchais des idées et des projets. Je voulais dépasser la crise, trouver une manière de sortir grandie du marasme. Cela faisait beaucoup d’impératifs pour une situation parfaitement inconnue et imprévisible, je l’avoue.
Alors après quelques mois de bataille, j’ai compris que j’avais, moi aussi, besoin de cette parenthèse que je conseillais à tout le monde. Lorsque ça tangue, ma meilleure option est toujours le pas de côté. Il me permet de remettre au centre mon adage stoïcien pour séparer ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas. Et vraiment, en 2020 nombre de choses ne dépendaient pas de moi !
Ou plutôt ouvrir une parenthèse
Face à ce constat, j’ai enfin décidé d’appuyer sur pause. Pour sortir du tourbillon, m’extraire de l’incertain et me concentrer sur ce qui me faisait du bien. J’ai choisi de tourner mon regard vers le positif dans cette année de quasi ellipse professionnelle. Un peu par déni, un peu par survie, beaucoup par envie. Et l’ellipse est devenue parenthèse, une parenthèse qui se remplit.
J’ai décidé d’agir pleinement sur ce qui dépendait de moi, me délestant de ce qui n’en dépendait pas. Je me suis rattachée au concret et particulièrement à ma maison en Bourgogne : ce projet devenu réalité en mai dernier. Alors, j’ai pris le temps de savourer cet accomplissement. J’ai aussi beaucoup pensé, marché, écouté des podcasts, lu, réfléchi le monde avec mes proches, et, parfois même, j’ai réussi à ne rien faire. C’est un luxe.
Dans cette parenthèse, j’ai également vécu quatre bulles de bonheur professionnel, comme des respirations ; des parenthèses dans la parenthèse. Ces quatre cérémonies maintenues en 2020 avaient, toutes, une saveur particulière, intense, exceptionnelle. Elles ont confirmé la beauté simple et nécessaire de ces moments de vie où l’on se rassemble, pour partager ensemble et créer des souvenirs. Franchement, ça m’avait manqué ! Après, chaque cérémonie, je rentrais chez moi regonflée à bloc et convaincue de faire le bon métier !
2021 : fin de la parenthèse ?
Les parenthèses ne sont jamais une clôture. Au contraire. Elles ouvrent les possibles, elles ouvrent parfois même une nouvelle parenthèse. L’ellipse accélère le temps, passe des événements sous silence. La parenthèse, elle, enrichit le propos et lui apporte de la nuance. Grâce à elle, on va plus loin, on gagne en profondeur.
Ma parenthèse 2020 m’a permis de savoir au plus profond de moi que je suis au bon endroit, alignée avec ma vie et mes envies. Elle a confirmé l’amour que j’ai pour mon métier, sa créativité et les rencontres qui en découlent. Elle a aussi validé mon nouvel ancrage et le choix heureux de revenir à la vie bourguignonne. Et une chose est sûre, elle a renforcé ma conviction qu’une fois concentrée sur ce qui dépend de moi, je trouve toujours ce qui me permettra d’avancer et d’y trouver un biais intéressant.
Alors avançons ! Et pour 2021, je n’ai aucune réponse. Après à peine un mois mais, au vu des dernières infos, l’année risque déjà d’être assez mouvementée. Elle nous apportera certainement son lot d’incertitudes et de changements de dernière minute, mais avec 2020 on a posé les bases. A nous d’économiser nos forces sur ce qui ne dépend pas de nous pour agir pleinement sur ce qui nous appartient ! Et s’il faut ouvrir d’autres parenthèses, on saura déjà comment faire 🙂
NB : pour inspirer vos prochaines parenthèses 🙂
Franck Ferrand raconte sur Radio Classique, de Franck Ferrand donc, j’adore son ton enthousiaste et un peu suranné aussi.
Au coeur de l’histoire de Jean des Cars sur Europe 1. J’ai dévoré les épisodes sur les deux Elisabeth d’Angleterre
Les pensées pour moi-même de Marc Aurèle, où l’on retrouve notamment cet adage : « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.
Entre parenthèses de Clotilde Lhotte, un premier roman tout à fait dans l’esprit de cet article !
Il y a un an, à l’aube de 2020, je clamais haut et fort que l’année à venir serait bonne, exceptionnelle même. Après un an à gérer, depuis Paris, les travaux de ma maison en Bourgogne tout en restant concentrée, disponible et créative pour les couples qui me confiaient leur cérémonie, je rêvais d’une bonne année. J’avais donc décidé que ce serait une année sereine, pleine d’accomplissements pour couronner les efforts passés.
Et 2020 a été 2020. Je ne reviendrai pas sur le contexte, je pense que vous le situez !
Exercice de pensée sur l’année écoulée
C’est vrai que l’année a été compliquée, bouleversée et bouleversante. Personnellement, j’ai eu la chance d’éviter la maladie et de voir mes proches y échapper ou s’en sortir. C’est déjà formidable en soi.
Par contre, mon entreprise a pris de plein fouet les interdictions de rassemblement. Nombre de mes cérémonies ont été décalées à 2021. C’est inquiétant, stressant, cela pose énormément de questions pour la suite et, très honnêtement, je n’ai pas ou peu de réponses à ce jour. Mais est-ce pour autant une année à oublier, une mauvaise année ? Est-ce qu’on ne peut pas trouver aussi du positif, des étincelles pour éclairer le tunnel de 2020 ?
Voilà l’exercice auquel je me suis essayée il y a une semaine. Moi l’optimiste, je traversais une phase de cafard intense (oui oui ça m’arrive aussi !) et j’ai croisé sur instagram une collègue wedding planner qui invitait ses abonné.e.s à lister dix choses positives dans leurs vies en 2020. J’ai commencé à noter et je vous assure que ça fait un bien fou. Cela recentre sur le bon, le joyeux et le beau, Un vrai cercle vertueux ! Alors j’ai eu envie de partager mes réponses avec vous et, surtout, de vous inviter à l’exercice. Je me lance :
Mes dix joies en 2020 :
J’ai emménagé dans ma super maison en Bourgogne ! C’est un vrai chez moi qui m’appartient et que je dessine à mon image. Un chez-moi dont la porte est toujours ouverte et qui accueillera bientôt, dans la maisonnette des invités, les couples souhaitant s’offrir une parenthèse bourguignonne lors de la préparation de leur cérémonie !
J’ai redécouvert les grands week-ends d’été avec les ami.e.s. En fait, c’est chouette d’être en congés en même temps que tout le monde ! Comme je viens de m’installer, j’ai beaucoup joué les hôtesses et on a arpenté mes environs. On a en a pris plein les mirettes et les papilles !
J’ai célébré mon premier baptême et j’ai adoré ! On a réussi à créer un vrai moment de communion, très créatif où les enfants, et pas seulement le jeune baptisé, ont eu leur part. Un d’eux a même dit ensuite qu’il aimerait avoir un baptême comme ça, j’adore !
J’ai certes eu huit reports de cérémonie mais cette année j’ai donné corps et vie à quatre cérémonies. Chacune m’a rappelé à quel point j’aime mon métier, à quel point je suis faite pour ça ! Je me nourris de ce bonheur créatif, humain et plein d’émotion pour aborder la saison 2021 !
J’ai eu du temps pour moi, du vrai, du bon. Parole d’entrepreneuse, on a rarement l’occasion de cet espace-temps dédié à soi, et ça aussi, ça nourrit !
J’ai redécouvert le plaisir de coacher des pros ! Coucou La semeuse de bonheur que j’ai accompagnée pour une réflexion globale sur son business. On a exploré ses envies et ses forces pour mieux définir sa patte en tant qu’officiante. Cela nous a permis de briser certains plafonds, d’écarter quelques croyances et de structurer sa démarche. Je suis extrêmement fière d’elle !
On a développé un super groupe de copines officiantes, un vrai groupe où on rigole autant qu’on se console et qu’on se conseille. Alors, ça ne m’aide pas vraiment à passer moins de temps sur mon téléphone, mais ce quatuor-là mérite les fourmis dans les doigts à pianoter des dizaines de messages 😉
J’ai rencontré des personnes formidables dans ma nouvelle vie bourguignonne. Moi qui avait peur de me sentir seule dans une petite ville après dix ans de rythme parisien. Eh bien pas du tout ! J’ai été vite adoptée et je sens que 2021 va s’enrichir de belles amitiés !
Et en parlant d’amitié, le confinement puis le déménagement m’ont confirmé quela distance physique n’est pas un problème. On se téléphone, on s’écrit, on se confie, on se rend visite et c’est le lien qui compte, qu’importent les kilomètres.
J’avais quitté la maison familiale à 13 ans pour l’internat, je l’ai retrouvée à quasi 35 pour le confinement. Cela faisait bien longtemps que je n’y avais pas passé deux mois complets ! Alors, cette année, j’ai profité pleinement de ma famille. J’ai pu jouer les arpètes boulangères avec mon frère, retrouver une forme de quotidienneté avec ma mère, marcher pendant des heures dans les champs et me repaître de mes neveux adorés. Ça aussi, ça vaut son pesant d’or.
Seulement dix joies ?
Maintenant que je suis lancée, je pourrais continuer et lister 20, 30 bonheurs de 2020. Il y a les soirées improbables, les câlins véritables, les fous rires au téléphone. Mais aussi le sentiment du travail accompli à chaque fois que je terminais de nettoyer des tomettes, d’installer un nouveau rang d’étagères ou de peindre des fenêtres dans ma maison. Il y a eu tous les « merci » aux yeux embués de mes clients. Les « on veut que ce soit toi pour notre mariage » des futurs. Et les sourires des invité.e.s.
Alors clairement même s’il y a eu tout le reste, même si on a été soufflés par cette pandémie, je persiste et je peux affirmer que, malgré les malgré, 2020 fut une bonne année !
Et vous, si vous deviez lister dix joies de 2020, vous citeriez quoi ?
Pour demander un discours à ses proches, il y a plusieurs techniques :
La frontale du type « pour mon mariage, je voudrais que tu me fasses un discours ».
La sous-marine : « tu sais que souvent aux mariages les témoins/parents/ami.e.s (rayez la mention inutile) font un discours ? ».
La déléguée presque subtile «ça ferait vraiment plaisir à ta sœur si tu faisais un discours »*.
Et enfin, une des plus courantes qui consiste à ne pas demander en espérant que la personne comprendra que c’est important pour vous.
Oui, oui, je vous vois y penser ! ça semble plus facile bien sûr mais en fait c’est toujours plus compliqué. Alors, je vous le dis comme aux couples que j’accompagne pour leur cérémonie : prenez la peine de vraiment demander un discours à vos proches.
A qui demander un discours ?
Pour vos intervenants comme pour l’ensemble de votre cérémonie, ce qui compte c’est ce qui vous fait envie. Pas ce qui se fait ou ce qu’on pense devoir faire.
Alors, si vous n’avez pas envie d’entendre vos témoins pendant la cérémonie (parce que vous préférez qu’ils interviennent pendant le dîner ou autre), si vous n’êtes pas à l’aise pour donner la parole à votre mère, ne le faites pas.
Il n’y aucun impératif de personne dans la cérémonie. On ne donne pas nécessairement d’abord la parole aux parents, puis aux témoins avant d’entendre les vœux des mariés.
Ce qui compte c’est ce que vous avez envie de ressentir ce jour-là et la manière dont vous avez envie d’être entouré.e.s. Donc la première question à vous poser est simplement : « qui avons-nous envie d’entendre pendant la cérémonie ? ». Quelles personnes vous semblent nécessaires pour faire de ce moment celui dont vous avez toujours rêvé.
De vous à moi : lors de cette première étape, ne vous censurez pas. Ne pensez pas à la place des autres en envisageant toutes les raisons qu’ils auraient de dire non. Essayez de vous concentrer seulement sur ce qui vous ferait plaisir. On réfléchira aux contraintes plus tard.
Pourquoi c’est important de (vraiment) demander un discours
Maintenant que vous avez pris le temps d’y réfléchir, vous avez votre liste et il vous semble évident que votre cérémonie ne pourra pas se faire sans les personnes que vous avez choisies. Parfait, c’est le signe que vous avez la bonne liste d’intervenants.
Mais si c’est évident pour vous, cela ne l’est pas forcément pour vos proches. En effet, même si c’est votre sœur, votre parrain ou votre témoin, la personne ne sait pas forcément comment se passe une cérémonie laïque ni la liberté qu’on peut y avoir. Elle n’a donc pas nécessairement envisagé l’idée de faire un discours à ce moment de votre mariage.
Et c’est notamment pour cette simple raison qu’il est bon de faire la démarche de demander un discours à vos proches. D’abord, parce que c’est une manière de leur dire qu’ils comptent pour vous et qu’ils ont une place primordiale dans votre vie. Mais aussi parce que demander permet d’exprimer clairement une envie et de recevoir clairement une réponse. Ce qui évite bon nombre de frustrations et de malentendus.
Comment demander un discours ?
La vraie technique efficace pour demander un discours c’est la sincérité. N’essayez pas de vous cacher derrière une anecdote ou votre partenaire de vie. Non, prenez le temps de faire votre demande dans les formes, d’expliquer à la personne pourquoi c’est important pour vous et ce qui vous a amené à ce choix.
NDLR : non un texto annonçant « notre officiante va t’appeler » n’est pas une demande 😉 Love sur tous mes mariés qui ont déjà fait ça !
Vous n’êtes pas obligés de dérouler le tapis rouge et de mettre un genou à terre. Mais je vous assure que si vous prenez la peine de prévenir les gens et de leur dire que cela vous ferait vraiment plaisir de les entendre prendre la parole, vous ne serez pas déçus et eux seront beaucoup plus impliqués.
Par exemple, si vous prenez le temps d’expliquer à votre ancien colocataire que vous aimeriez l’entendre faire un discours pour votre mariage parce qu’il vous a vue tomber amoureuse, vous l’aiderez à se projeter dans ce qu’il pourrait partager avec vous ce jour-là. Idem, si vous demandez à votre maman de parler pour qu’elle représente vos racines, la famille d’où vous venez.
Demander n’est pas exiger
Je me permets ce dernier point car il est important. Certes, on part de vos envies et mieux vaut ne pas vous censurer en amont. Cela évite d’éliminer de sa liste cette amie, à qui on tient tant mais qu’on croit trop timide, alors qu’elle a déjà commencé à écrire son texte (parole d’officiante, c’est une histoire vécue). Néanmoins, il peut arriver qu’une personne n’arrive pas à se projeter dans ce discours. Ainsi l’année dernière, le frère d’une de mes mariées m’a appelé en me disant qu’il n’y arriverait pas. Il aurait adoré offrir un discours à sa sœur mais il était tétanisé par l’exercice. Dont acte. On a gardé son envie d’avoir un rôle dans la cérémonie et transformé son intervention en participation à un rituel. Il était ainsi soulagé du stress du discours tout en restant symboliquement présent pour sa sœur. Comme sa sœur lui avait clairement posé la question, il a pu lui dire simplement que c’était compliqué pour lui. Et ainsi, on a pu chercher des solutions ensemble.
Oser demander un discours, c’est prendre le risque d’un refus. C’est vrai mais c’est très rare ou alors on peut le transformer en un autre type d’intervention. Et le plus souvent, c’est surtout l’occasion de belles déclarations et de folies de créativité.
Pour preuve, le discours de ce duo d’amis l’année dernière. D’abord étonnés que les mariés leur aient demandé un discours, ils ont aussi été touchés d’avoir une telle place pendant la cérémonie. Leur discours est un des meilleurs que j’aie pu lire, mêlant des références du marié à la présentation de l’incroyable bande d’amis qui a permis la rencontre des deux amoureux. Mais surtout ce qui est important, c’est qu’après le mariage, ils ont avoué à leurs amis qu’ils n’auraient jamais osé intervenir si on ne leur avait pas demandé mais qu’ils étaient ravis de l’avoir fait car ils ont eu la sensation de partager quelque chose d’extrêmement fort avec les mariés. Et ça, je crois que ça vaut toutes les preuves du monde !
Alors osez demander à vos proches de participer à votre cérémonie ! Cela ne fera que renforcer le lien qui vous unit. Et non ce n’est pas présomptueux, c’est juste une nouvelle occasion de partager un moment fort avec celles et ceux que vous aimez.
* Pour croiser cette dernière technique, je vous invite à lire le génialissime Discours de Fabrice Caro
Vous le savez, j’aime fabriquer des souvenirs. Pour moi, les cérémonies de mariage sont, certes, des parenthèses symboliques dédiées à la célébration de l’engagement du couple qui se marie, mais c’est aussi l’occasion d’imprégner un moment fort dans les mémoires. Un moment de partage, un moment dont on se rappellera longtemps pour de multiples raisons. Un sourire de grand-mère, le rire d’un témoin, le discours d’une amie de longue date, etc. Alors quand mes mariés décident de s’intéresse au rituel de la capsule temporelle pour leur cérémonie, je suis ravie. On donne ainsi vie à des souvenirs aussi tangibles que métaphoriques !
La symbolique
Créer une capsule temporelle est une des manières les plus concrètes de symboliser l’importance du moment qui a lieu et l’envie de se visualiser ensemble dans un avenir plus lointain.
On choisit à deux, un ou plusieurs éléments qu’on aura plaisir à retrouver quelques années plus tard pour se rappeler ensemble la journée du mariage et l’engagement qu’on y a pris.
C’est un souvenir qu’on crée et un souvenir qu’on projette. En cela, ce rituel de la capsule temporelle se déroule sous plusieurs temporalités. C’est ça qui en fait sa beauté également, on joue avec le temps, avec les temps !
Comment ça se passe ?
Il y a trois moments dans cette capsule.
D’abord, avant la cérémonie, on identifie le ou les objets qu’on souhaite déposer dans cette boite à souvenirs. Cela peut être simplement une bouteille de vin et on rejoint alors le rituel du vin scellé, mais cela peut aller plus loin. Vous pouvez y glisser vos vœux, un livre que vous aimez tous les deux, voire quelques surprises (un cadeau ou une lettre adressée à l’autre qu’il ou elle découvrira à l’ouverture de la capsule).
Pendant la cérémonie, vous allez glisser les objets dans la boite et la sceller avec le matériel de votre choix (un cadenas, un marteau et des clous, de la cire, etc.). La capsule peut avoir été installée près de vous dans l’espace de la cérémonie, ou alors vous pouvez demander à certains de vos proches de vous l’apporter.
Après la cérémonie, et selon le délai que vous aurez choisi (entre 5 et 10 ans le plus souvent), vous vous offrirez un moment à deux pour ouvrir votre capsule temporelle et retrouver les souvenirs que vous y aurez glissés. Ce sera l’occasion de les redécouvrir sous un œil nouveau et de revivre votre journée.
Et info importante : cette capsule temporelle peut prendre toutes les formes que vous souhaitez : une boite gravée, un petit coffre, une malle et même un bocal de sable. L’important c’est que vous puissiez enfermer vos souvenirs dans un contenant qui vous plaît et vous parle. Au mariage de Natacha et Gaël c’était un bocal à poisson où leurs témoins et parents ont glissé un souvenir, pendant que les autres y déposaient une poignée de sable de la plage où avait lieu la cérémonie laïque. Les mariés iront ensuite à la chasse aux trésors.
Comment faire participer vos proches à ce rituel de la capsule temporelle ?
Je citais Natacha et Gaël et c’est un bon exemple de rituel élargi. Rien ne vous empêche de créer un souvenir à plusieurs. C’est même assez beau ! Pourquoi ne pas demander à vos intervenants d’y glisser leurs discours ?
On peut même créer un rituel encore plus collectif et faire participer tout le monde comme au mariage d’Aurore et Cédric. En arrivant, tous les invités ont glissé un cadeau, un mot doux, une photo dédicacée dans une grande malle installée à l’entrée de la cérémonie. Puis, pendant la cérémonie, leurs témoins sont allés chercher la malle et les mariés y ont déposé leurs vœux. Ils ouvriront leur malle aux trésors dans 9 ans maintenant pour y découvrir tous ces souvenirs.
Pourquoi attendre me direz-vous ? Pour le plaisir de revivre cette journée, d’être ému.e par une blague de l’époque qu’on avait oublié, pour savourer le retour dans le passé. Parce que c’est toujours beau de se fabriquer des souvenirs, tout simplement !
ECRIRE SES VOEUX DE MARIAGE
L’exercice est aussi exaltant que stressant, on a envie que tout soit parfait. Alors, pour vous guider, nous avons écrit Le guide des vœux de mariage avec ma collègue Anouck de Say I do ! Il réunit tous nos conseils, des exercices et des exemples pour réussir ses vœux. Bonne lecture ! Commander
J’ai commencé pendant le confinement à partager mes lectures d’amour sur Instagram. D’abord une par jour pour apporter une dose de douceur, de poésie, parfois de philosophie.
La vie ayant repris son cours, j’ai eu envie de conserver le rendez-vous, c’est toutes les semaines, le vendredi pour terminer la semaine en amour !
L’échange des alliances est quasi incontournable lors d’une cérémonie de mariage*. Il est cette étape que tout le monde attend, le symbole concret de l’engagement pris par le couple.
Ce passage symbolique peut trouver sa place à différents moments de la cérémonie en fonction de la manière dont vous choisissez de la structurer. Il peut également prendre des formes différentes pour vous ressembler au mieux. Voici quelques pistes pour le dessiner à votre image :
Echange classique ou échange personnalisé ?
Une des premières questions qui se pose est celle de la teneur de l’échange. Avez-vous envie de reprendre des formules traditionnelles ou préférez-vous écrire votre phrase d’engagement ?
Pour vous aider à choisir, vous pouvez réfléchir ensemble au sens et à la valeur que vous donnez tous les deux à cet échange. Est-ce que pour vous ce moment doit être central et solennel, ou est-ce que vous préférez donner un ton décalé à ce passage généralement classique ? Que représentent ces alliances pour vous ?
Vos réponses à ces questions orienteront vos choix sur le type d’échange que vous adopterez.
ECRIRE SES VOEUX DE MARIAGE
L’exercice est aussi exaltant que stressant, on a envie que tout soit parfait. Alors, pour vous guider, nous avons écrit Le guide des vœux de mariage avec ma collègue Anouck de Say I do ! Il réunit tous nos conseils, des exercices et des exemples pour réussir ses vœux. Bonne lecture ! Commander
Apprendre par cœur ou répéter après l’officiante ?
Deuxième question qui a son importance. En effet, la forme de votre échange d’alliances donnera une saveur plus ou moins solennelle à ce moment. Si vous décidez de répéter les phrases d’engagement après votre officiant.e, l’instant paraîtra souvent plus formel et cérémonieux. Si vous apprenez vos phrases d’engagement par cœur, elles sembleront plus naturelles et l’instant paraîtra plus fluide. Une fois de plus, à vous de voir quel ton donner à cette étape.
Et rassurez-vous si vous avez peur d’oublier vos phrases d’échange d’alliances dans l’émotion du moment, la technique du souffleur fonctionne très bien ! Je vous donne le micro et je vous souffle à l’oreille les phrases que vous avez choisies. On n’entendra que vous et vous n’aurez pas à craindre le trou de mémoire 🙂
Et les échanges muets ?
C’est vrai, on n’est pas obligé de dire quelque chose pendant l’échange d’alliances. On peut donner à ce moment la force d’un rituel en silence accompagné par votre officiante.
Certains de mes couples préfèrent ainsi se concentrer sur le symbole et garder pour eux les promesses contenues dans ces alliances. Comme une manière de préserver un espace de secret dans une cérémonie où on partage beaucoup sur son couple, ses projets et ses valeurs. C’est aussi un espace de pudeur parfois. Ces échanges sont très souvent forts en émotions car tout se joue dans le regard des deux personnes qui se passent les anneaux.
Votre échange d’alliances, comme votre cérémonie, ne ressemblera qu’à vous. Il ne vous reste plus qu’à réfléchir ensemble à vos préférences !
*J’insiste sur le quasi car il n’est pas obligatoire. Certains couples préfèrent se concentrer sur les vœux pendant la cérémonie et d’autres préfèrent des alliances symboliques. Cela peut être un tatouage par exemple comme Claire et Antoine voire pas d’alliances du tout. Ainsi, un de mes premiers couples de mariés considérait que leur engagement n’avait pas à être visible sur leurs corps et ont choisi un mariage sans alliances. C’est fort aussi !
Aujourd’hui, on est le 31 mars. Ça fait 15 jours que nous sommes officiellement confinés, interdits de sortie – sauf pour aller soigner les malades et assurer les besoins élémentaires des gens. Merci et bravo toutes ces personnes, vraiment !
Assigné.e.s à résidence
Moi, je fais partie des confinés. Ceci dit, le rythme de télétravail désormais imposé m’est plutôt familier : mon bureau est déjà dans ma chambre depuis un peu plus de quatre ans . Oui, je fais partie des personnes qui ont fait le choix de travailler chez elles et y trouvent leur bonheur.
Mais là c’est différent. Là ce n’est pas un choix individuel, c’est un choix collectif. Et nous vivons une période proprement incroyable. Je ne vous apprends rien.
Tout le monde parle de ce coronavirus, renommé Covid 19 ; je fais le choix de ne pas en parler. Je ne saurais pas quoi en dire, je ne suis absolument pas compétente en la matière et je ne le serai jamais. Je vais plutôt me concentrer sur mes mariés et sur mes cérémonies. Sur l’après, même si la date est encore incertaine.
Se concentrer sur la suite et sur le beau
Je fais ce choix aussi parce je trouve ce climat monomaniaque complètement anxiogène. L’autre soir, je regardais un polar bien glauque et à la fin je me suis juste dit que ça m’avait fait du bien ! Cherchez l’erreur ! Eh bien si, c’était chouette d’avoir pu concentrer mon attention sur autre chose que les infos et les messages répétant les gestes barrières. Messages importants au demeurant, je ne le nierai pas.
Alors j’ai décidé, à mon humble niveau, non pas de faire l’autruche qui se cache la vérité, mais de me tourner vers le beau, la lumière et les mille autres sujets qu’on peut aborder. C’est pourquoi, je conserve mon planning éditorial sur le blog et je continue de partager sur Facebook et Instagram des images ou des articles autour des cérémonies laïques. C’est pourquoi, tous les jours en story Instagram, je partage avec vous une lecture d’un texte autour de l’amour, de l’amitié, du désir, du bonheur. Pour ouvrir des parenthèses dans un quotidien bien altéré et parce que l’après viendra !
J’ai hâte que cette période bizarre soit derrière nous, hâte de faire des câlins et des rendez-vous en vrai. D’ici-là, portez-vous bien, prenez soin de vous et des vôtres !