J’ai lu la philothérapie d’Eliette Abécassis cet été, sur les conseils d’une de mes élèves de la formation « Wedding Officiant » à l’International Wedding Institute, merci Manon !
C’est l’histoire d’une jeune femme qui, après une rupture et des déceptions, veut « guérir de l’amour » car ça lui fait trop mal. Pour effacer la douleur, elle cherche donc à en effacer la cause : l’amour. Elle tombe alors par hasard chez son libraire sur la carte d’un « philothérapeute » et décide de tenter le coup. Et oui pourquoi pas la philo ?
A travers ses différents cours, elle va apprendre à distinguer les mille nuances de l’amour en identifiant ce qui est désir, ce qui est envie ou encore simplement l’amour de soi. Elle apprendra aussi que plutôt que guérir de l’amour, on peut aimer simplement, sereinement en sachant ce qu’on y abandonne et ce qu’on y trouve.
Je n’ai pas tout aimé dans ce livre, j’y ai trouvé des longueurs et j’avais deviné trop tôt le secret sur un des personnages, mais il y a de jolis passages philosophiques que je vous invite à visiter. On y retrouve évidemment Le banquet, mais pas que ! J’y ai aussi trouvé une belle définition du sentiment amoureux et de ce qu’il donne à ressentir. Alors je me suis dit que ça pourrait vous inspirer. C’est juste ci-dessous, vous me direz ce que vous en pensez !
Extrait de Philothérapie d’Eliette Abécassis
« L’amour ne produit pas de vérité (…). Il produit du sens. L’amour, parce qu’il est un discours, est
même le plus grand producteur de sens. L’état amoureux donne à vivre, donne à voir, comprendre, il
offre une énergie telle qu’elle unifie et organise tout autour de lui. C’est une couleur qui s’empare d’un
ciel gris. C’est une musique qui couvre le bruit des voitures le matin. C’est un goût que prend chaque
aliment, même le plus fade. C’est un parfum enivrant, qui exalte les sens. L’amour remplit le monde
de beauté, de spiritualité et d’intelligence. Il ouvre les cœurs à la bienveillance. Quand on aime, on
aime le monde entier. »
Quand je les ai rencontrés, je me suis dit que je voulais absolument préparer leur cérémonie. Ils sont tombés amoureux en quelques jours comme une évidence ; au bout de quelques mois, ils savaient que c’était du sérieux entre eux, et la même évidence les a amenés à penser mariage. Ces personnes sont une évidence en fait ! D’ailleurs, il m’aura fallu à peine deux heures pour avoir moi-même un coup de cœur.
Manuella et Jérôme, ce sont simplement des gens bien. Des gens intelligents, drôles, avec un cœur énorme, entourés par des amis et des familles qui les aiment profondément. On sent chez eux une forme de sérénité malicieuse. Et c’est ce ton-là qui animait leur cérémonie.
Des amis comme une famille
Dès le premier rendez-vous, l’esprit du mariage était clair : place aux proches. Et pour commencer aux témoins qui étaient 9. Oui 9 comme deux fois 4 + 1. Mes mariés avaient en effet désigné une de leurs amies comme témoin partagée. Impossible de lui attribuer une autre fonction, c’est elle qui les as présentés !
Ce que j’avais senti tout au long de la préparation de la cérémonie s’est révélé le jour J, ces mariés sont entourés de gens qui tiennent à eux et qui se sont mis en quatre (voire en neuf !) pour que leur journée de mariage soit parfaite. Aucune frontière n’existait entre liens du cœur et du sang, Manuella et Jérôme sont juste à la tête d’une grande et belle famille !
Rire pour exprimer à quel point on aime
Dans les familles, même celles de cœur, on cache souvent sa pudeur sous le rire mais derrière une blague ou un clin d’œil amusé, on en dit tellement. Je ne vous cache pas que les rires ont ponctué la cérémonie, les photos en témoignent !
Des chansons de Dalida revisitées, aux emprunts au kitsch du conte, les idées fusaient. Et derrière ces tendres moqueries, on entendait l’affection, l’attention de chacune et chacun pour préparer un discours, une lecture, un chant de la plus belle des manières, pour eux.
Entremêler les cultures grâce au chant
Les mariés unissaient leurs familles, leurs amitiés mais ils liaient aussi deux traditions. Ils ont fait le choix d’une cérémonie laïque, mais il était important pour eux que leurs cultures soient représentées. C’est à travers le chant que cela a été fait.
Une des amies du marié a ainsi interprété de manière somptueuse (encore bravo AV !) un Ave Maria et Yerushalayim shel zahav. Qu’il était bon d’entendre fredonner les invités lorsqu’ils reconnaissaient la chanson.
Trois idées dont s’inspirer :
Associer les parents au rituel des rubans
Dans le courant de l’année, Manuella et Jérôme ont demandé à leurs parents quelles valeurs ils pensaient leur avoir transmis. Ce qui avait été présenté comme un « exercice demandé par Emilie » nous a permis de leur concocter une surprise. Au moment du rituel, je leur ai annoncé que ce serait chacun d’entre eux qui viendraient nouer le ruban représentant la valeur transmise aux poignets de leurs enfants.
La lecture à 9 témoins !
Les mariés sont bien entourés et ils aiment leur bande ! Si j’ai insisté pour organiser des duos d’intervenants (et pas des solos – au risque d’une cérémonie trop longue), on a aussi préparé une intervention des témoins à 9. Chacun et chacune a lu un passage d’un poème écrit spécialement pour l’occasion par une des 9. Cette lecture est venue sceller l’échange d’alliances des mariés.
Les discours en chanson
Deux des témoins de Jérôme ont choisi de raconter sa vie et leur amitié en revisitant des chansons des années 70, Dalida en force ! C’était drôle et fin à la fois, je suis fan ! Un des plus grands moments de rires de la cérémonie.
2019 année de la teuf/de la meuf/du reuf/du neuf *
*Rayez la mention inutile ou prenez les toutes !
2018 se devait d’être une bonne année et elle l’a été ! Oh que oui. Une année riche, une année pleine de joies, de rencontres, de pics de stress et de gros moments de doute aussi – ne nous mentons pas ! – et de grandes décisions ! C’est fou comme un an ça passe vite. Et en même temps, il s’est passé tellement de choses que j’ai l’impression que l’année écoulée en a contenu au moins deux !
Adieu 2018 et merci !
En 2018 j’ai eu la joie de créer 14 cérémonies avec des mariés plus merveilleux les uns que les autres. Certains sont devenus des amis et tous ont une place particulière dans mon cœur. C’est fou, il y a 12 ou 18 mois, nous étions des inconnus et désormais il y a cette expérience qui nous lie. J’avais touché cette idée du doigt en 2017 ; et en 2018 c’est devenu une évidence : après le mariage, la vie reprend son cours et pourtant, il reste quelque chose, une forme de tendresse, d’attachement sincère. On se suit de plus ou moins près, mais on est heureux de prendre quelques nouvelles, de boire un café, de dîner voire de faire un karaoké d’anniversaire. Merci pour ça. Merci à vous 28 ! Et merci à tous vos proches, à ces personnes qui en se confiant à moi, en me faisant des blagues, en se moquant tendrement de vous m’ont permis de toujours mieux vous connaître et de m’adapter encore plus à vos envies, et même de vous créer des surprises sur mesure.
Merci aussi à mon super groupe de copines de coworking (oui même si on a un garçon, j’utilise le pluriel de majorité car 2019 sera l’année de la meuf !). Grâce à vous, les coups de mou deviennent l’occasion de shoot d’amitié. Grâce à votre exigence, on se porte mutuellement vers le haut et c’est un bonheur de voir le chemin parcouru pour chacune de nous. Et promis, un jour on sera à la Une d’un de ces magazines de leader que je ne lis jamais et que certaines adorent !
Merci à mes consœurs, on est quelques-unes à échanger et particulièrement merci à toi Anouck pour tout, tout simplement ! Et des « tout » grâce à toi, cette année, il y en a eu plein. Merci à mes copines et copains photographes, dj, propriétaires de lieu et créatrice de robes de mariée avec qui j’aime tant discuter de notre monde du mariage et de la vie en général. Je ne soupçonnais pas que de belles amitiés pouvaient naître de ces rencontres entre professionnel.le.s du mariage, j’avais tort et tant mieux.
Et évidemment merci à mes ami.e.s et à ma famille ! Sans vous, je suis un petit être bien incomplet. Je sais pourquoi j’aime tant les mariages où les proches des mariés sont extrêmement impliqués et ravis pour le couple qui s’unit : j’y retrouve toujours un peu de vous. J’ai une chance infinie de vous avoir dans ma vie, j’en ai conscience chaque jour un peu plus.
Avec tous ces mercis, 2018 c’est fini, et ce n’est que pour mieux continuer !
A nous 2019 !
Je ne sais pas encore si 2019 sera l’année de la teuf, de la meuf ou du reuf (pas facile les rimes en –euf !) mais, j’ai déjà décidé que ce sera une année formidable.
2019 sera une année extraordinaire, déjà parce que je vais célébrer le mariage de mon frère ! Vous êtes 7 autres couples à m’avoir confié votre cérémonie, j’ai hâte d’y être. Vous serez encore quelques-uns à me contacter dans les mois à venir et ce sera super aussi. Parce que j’aime mon métier et que j’ai le plaisir de travailler exclusivement avec des personnes choisies. J’ai conscience du luxe que cela représente et cela participe de l’entrain et de l’énergie qui m’animent.
En 2019, je continue également mes cours de cérémonie laïque à l’IWI, et je sens que l’écriture va prendre une place encore plus conséquente dans ma vie professionnelle et personnelle. Et comme il y a eu mille choses en 2018 que je n’aurais pas soupçonnées je m’attends à plein de nouvelles surprises en 2019.
2019 sera une année extraordinaire, j’en suis sûre et je vous le souhaite. La vie c’est aussi ce que l’on décide, alors je vous souhaite de décider de faire de cette année qui s’ouvre à nous, une année dont vous ferez le bilan avec ce petit sourire charmé de douce nostalgie. Amusez-vous et profitez de ce que la vie, cette farceuse, a à vous offrir. Prenez même les coups, c’est aussi ça la vie. Et après on se dit qu’on a réussi à les dépasser !
Emprunter les mots de Grand Corps Malade pour exprimer ce qu’on ressent
Cet homme a du talent, un vrai talent de parolier. Le talent de mettre en mots des sentiments tellement évidents qu’ils en deviennent souvent indicibles. A l’écouter, on se dit « mais oui c’est ça, c’est exactement ça que je ressens ». Et ça marche encore avec cette chanson Dimanche Soir. Cette année, elle a été lue à deux voix comme une note d’intention de la cérémonie qui s’ouvrait, pour installer le ton. Elle donnait la dimension de l’amour qui était célébré : un amour serein et pourtant chaque jour ébahi du miracle constant de son existence.
J’aimais bien cette idée de la note d’intention, mais en le relisant ce matin, je me dis aussi que pour les pudiques ou les personnes peu à l’aise avec l’écriture, ce chanson pourrait faire office de vœux. En croisant les voix sur ce texte, on pourrait exprimer simplement et sincèrement ce dont les vœux témoignent. Qu’en pensez-vous ?
Dimanche soir,
Parce qu’avec toi le temps a pris de nouvelles dimensions
Que ma routine s’est égarée dans ces changements de direction
Parce que les jours de la semaine se mélangent dans ce bazar
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.
Parce que ça arrive tellement souvent que je sois en pic de sentiments
Et que ma pudeur accepte quand même de te le faire comprendre gentiment
Parce qu’il paraît que l’homme s’habitue vite, s’habitue trop
Et qu’moi je sais que mes deux mains ne se lasseront jamais de ta peau.
Quand je vois tout ce qu’on a construit, je me dis que dix ans c’est tellement long
Et puis je me dis que c’est tellement court à chaque fois que s’affiche ton prénom
Parce que le temps n’a pas d’emprise sur la couleur de tes yeux
Parce que le vent éteint une petite flamme mais attise un grand feu.
Parce qu’on s’est tant rapprochés que nos souvenirs se ressemblent
Parce que quand la vie n’est pas simple, c’est tellement mieux d’être ensemble
Parce que je sais que le lundi, je vais te parler et te voir
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.
Je l’ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n’est écrit mais tout sonne comme une évidence
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c’est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c’est elle qui a trouvé le plus beau thème.
Parce que je te chambre sur tes manies mais que je pourrai plus me passer d’elles
Parce que je me moque de tes défauts mais qu’ils me sont devenus essentiels
Parce qu’avant de te regarder partir, je te vois te maquiller dans le miroir
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.
Parce qu’on est libres quand on est forts et plus forts quand nos liens se soudent
Qu’une mauvaise passe devient alors moins profonde que le creux du coude
Parce que tous les nuages du monde n’empêchent pas les pleines lunes
Et que chaque fois qu’elles brillent, c’est nos débuts qui se rallument.
Parce que tu sais ce que j’aime, parce que je sais ce que tu veux
Et que c’est quand même une première fois dès qu’on est seuls tous les deux
Parce que 120 mois plus tard, je viens encore juste de te rencontrer
Parce que tu es mon plan A et que tu seras aussi mon plan B.
Après dix ans d’un beau voyage où je me rappelle de chaque seconde
Après dix ans qui ont vu naître les quatre plus beaux yeux du monde
C’est toi qui as trouvé le plus beau thème de notre histoire
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.
Je l’ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n’est écrit mais tout sonne comme une évidence
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c’est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c’est elle qui a trouvé le plus beau thème.
Je n’ai plus peur du dimanche soir.
Dimanche soir, Grand Corps Malade, Paroliers : Fabien Marsaud / Bruno Dias
Fleur et David ce sont mes « petits Suisses » ! Au-delà de cette appellation presque gastronomique, je vous présente là un de mes couples phares de la saison. J’ai été profondément touchée par leur histoire et l’amour qui les lie.
Ils ont traversé pas mal d’épreuves dans la vie et ils ont décidé d’en faire une force et de choisir toujours le beau et le bonheur. Oui, comme dirait Prévert « ils ont décidé d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple » ! Ils ont aussi décidé de faire de leur amour une force, et je vous assure que cela se ressentait dès les premiers échanges.
Rencontre de Saint Valentin pour moi
Ça ne s’invente pas, j’ai rencontré Fleur et David un 14 février ! Quelle meilleure date pour parler d’amour et de mariage à venir. C’était presque 18 mois avant leur grand jour, on a donc eu le temps d’apprendre à se connaître, de s’apprécier et on a pu développer la jolie complicité qui m’a rendue si émue en ce début juillet.
Une cérémonie comme un hymne à leur histoire
Il émane d’eux quelque chose de solide, de doux, de sain et on sent que c’est le lien qui les unit qui leur apporte tout cela. Ils sont mutuellement le pilier l’un de l’autre et ils sont de ces personnes qui font du bien aux personnes qui les entourent.
On avait donné une liberté totale à leurs intervenants pour leurs discours, et si chaque intervention était différente toutes témoignaient de cette lumière qu’ils sont et qu’ils s’apportent. Et que dire de leurs vœux !
Mon premier mariage bourguignon
La Bourgogne c’est chez moi, c’est là d’où je viens ; c’est aussi la région d’origine de Fleur. Nous avons grandi à moins de 50 km l’une de l’autre. Elle tenait à se marier chez elle et c’est le château de Bussy Rabutin qui a servi d’écrin à leur union. Âmes amoureuses des beaux châteaux, je vous invite à aller y faire un tour. J’ai honte d’ailleurs car je ne le connaissais que de nom !
On s’est installés dans un petit coin du jardin pour profiter de l’ombre et les différents moments de la fête ont donné lieu à une vue différente sur le château. Cela participait de l’intention de Fleur et David : que chacun.e profite du cadre splendide.
Trois idées dont s’inspirer
L’entrée en famille mêlée
Ils tenaient tous les deux au symbole, alors elle est arrivée au bras du père de son mari et lui au bras de sa mère à elle. C’est un pari qui peut nécessiter un peu de diplomatie familiale mais qui représente pour moi une belle idée de la place de chacun des mariés dans la famille de l’autre.
Vivre l’instant présent et en créer un souvenir
On était en Bourgogne avec un couple de bons vivants alors évidemment ils ont choisi un rituel autour du vin ! C’est celui du vin scellé qui a eu leur préférence, même si David a hésité à détourner la bibliothèque des mariées pour créer une cave des mariés !
Fleur et David ont néanmoins décidé d’enrichir le rituel en créant un moment dans la cérémonie qui trouvera son écho dans 10 ans. Alors certes les mariés ont enfermé une bouteille et leurs vœux dans un coffre en bois mais ils ont aussi pris le temps de boire un verre du même vin pendant la cérémonie. Pas folles les guêpes !
Faire un cadeau à son officiante 😉
Non je vous taquine, ce n’est pas une obligation (quoique !). J’ai été extrêmement touchée de les voir m’offrir un superbe panier rempli des spécialités de la région de Suisse où ils vivent. Merci encore à vous deux. Vous étiez déjà des amours avant mais j’avoue que vous avez marqué encore marqué des points !
Longtemps, je n’ai pas eu envie de vieillir. A 18 ans, je n’aimais pas du tout cette idée de devenir majeure, à 30 ans, j’ai paniqué en me disant « oh mon dieu j’ai 30 ans, qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? » et là à 33, je suis juste contente. Oui, aujourd’hui j’ai 33 ans et je suis heureuse d’atteindre le canonique « âge du christ », surtout parce que j’ai hâte d’aller voir ce qui se passe après !
C’est vrai, 33 ans pour moi ça veut dire plein de choses.
30 ans + 3 ans
L’année de mes 30 ans, j’ai connu pas mal de déclics, des drôles et des moins drôles. Mais c’est aussi l’année où j’ai décidé d’être adulte, mot dont je refusais de me qualifier et que j’avais d’ailleurs assez de mal à définir.
Puis j’ai compris qu’être adulte, c’est accepter que nous sommes mortels et que ce n’est pas quelque chose de triste. Au contraire, c’est une base à partir de laquelle on peut aller explorer ce que la vie a à nous offrir. Alors, depuis trois ans, j’essaie d’accélérer les possibles et de me réjouir du réalisé.
Les possibles il y en a plein. Seuls quelques-uns deviendront des souvenirs ou des acquis, d’autres me sont encore insoupçonnés et ça me réjouit. Quand on est riches de possibles, on est riche de sa vie. Je ne saurai peut-être jamais parler italien, je ne verrai jamais tous les films qui sont dans ma liste, mais je réaliserai peut-être mon grand projet de résidence (stay tuned ! ). Ou alors ce super projet qui me tient à cœur se transformera en un autre. On verra. Et je trouve ça chouette les « on verra », ça me rend vivante !
33 ans et 3 ans de Pour une cérémonie
J’ai quitté mon ancien travail le 30 novembre 2015, j’avais 30 ans et une semaine. Depuis, mes anniversaires sont aussi ceux de cette décision qui a changé ma vie. Je savais que je voulais partir, je savais que je voulais faire autre chose, remettre du sens et mes valeurs dans mon métier. Pourtant quand j’ai dit au-revoir à tout le monde, je n’en menais pas large. J’étais convaincue d’avoir pris la bonne décision et parfaitement effrayée par l’inconnu qui s’annonçait.
Trois ans après, je suis toujours persuadée d’avoir pris la bonne décision et un peu moins effrayée. L’inconnu se dévoile et devient plus abordable. Moi qui ne connaissait rien au monde du mariage, j’ai appris plein de choses, rencontré des personnes formidables et créé 28 cérémonies ! Oui 28, déjà 28. Chacune d’elle est un souvenir unique et m’a enrichie que ce soit à travers les rencontres, les expériences de chacun ou bien le fait qu’il ne faut pas porter de robe portefeuille quand il y a du vent. La maman de L. m’en saura gré 😉
33 ans et les suivants ?
Les prochaines années sont peuplées de « on verra ». C’est la force du futur. Et ce que je sais déjà, c’est que je pourrai compter sur mes amis et sur ma précieuse famille. Plus je vieillis, plus je prends acte des piliers qu’ils sont dans ma vie : ils sont la stabilité de mes « on verra ».
Je sais aussi que je vais continuer les rencontres et que certaines d’entre elles deviendront des amitiés réelles – on n’en a jamais trop. Je sais que de jolis mariages s’annoncent pour 2019. Déjà 7 de confirmés, et pas des moindres ! Je sais aussi que je vais tenter de rendre réels deux gros projets avant mes 34 ans. J’espère que ces possibles-là deviendront réels et constitueront bientôt de beaux souvenirs. Et il y a tout ce que je ne soupçonne même pas.
Alors on fait quoi ? On se donne rendez-vous pour le bilan des 34 ans ?
Créer une cérémonie, c’est du boulot pour vous aussi 🙂
Ce qui est génial avec une cérémonie laïque, c’est qu’on fait exactement ce qu’on veut. Et ce qui est stressant avec une cérémonie laïque c’est qu’on ne sait pas toujours ce qu’on veut !
On part d’une feuille blanche. Immaculée. Et parfois on a la sensation qu’elle est bien vide, mais c’est seulement une impression au début, ensuite elle se remplit sans cesse, vous verrez.
Pendant nos premiers rendez-vous, vous me posez souvent la question de ce qui se fait ou ne se fait pas dans une cérémonie laïque. Régulièrement, vous me demandez si vous « avez le droit ». Le droit de ne pas donner la parole aux témoins, d’intégrer un morceau de musique qui vous plait, de ne pas prononcer de vœux, etc. Ma réponse est la même à chaque fois : bien sûr ! On part de vous, de vos envies, de ce qui vous touche ou vous fait rire. Vous êtes la matière de votre cérémonie. C’est pour cela que votre cérémonie ne se fera pas sans vous. Et j’y tiens ! Oui, j’ai besoin de vous pour construire votre cérémonie. Je dirais même que je vous confie trois missions.
Votre première mission : m’aider à définir votre cadre
Lors de notre première rencontre, je vous découvre et vous me découvrez. Nous sommes encore des inconnus qui s’apprivoisent peu à peu. Lors de cette première étape, j’ai besoin de vous pour que vous me racontiez, ou plutôt que vous vous racontiez. Ce que je souhaite, c’est entendre votre histoire à travers vos mots, vos sourires, vos aventures petites et grandes.
C’est aussi pour cela que je ne travaille qu’avec des couples avec lesquels je sens le courant passer. Petit luxe d’officiante, j’aime que la conversation soit fluide, qu’on se sente mutuellement en confiance pour échanger et avancer dans la même direction.
Ainsi, dès nos premiers rendez-vous, je tiens à vous faire sentir que la cérémonie ne se fera pas sans vous. Sans vos anecdotes, sans vos envies mais vous aussi vos don’t absolus. Et oui, sans tout ça, votre cérémonie ne serait qu’une jolie coquille creuse. C’est aussi pour cette raison que je vous pose tant de questions !
Votre deuxième mission : faire des choix
Ça parait simple comme ça, mais ça ne l’est pas toujours ! On va envisager mille options pour votre cérémonie, on va évoquer tous les proches que vous avez envie de voir participer. Vous allez hésiter entre deux textes, trois chansons, une forme de cortège ou une autre. Et comme je n’aime pas trop vous mettre la pression, dans un premier temps, je vous accorderai le temps de la réflexion. C’est vrai quand on a 9 voire 12 mois devant nous, on n’a pas besoin de se presser.
Mais vous verrez à un moment je me ferai plus pointilleuse. En effet, les choix que vous ferez définiront le ton de votre cérémonie, ils donneront aussi une inflexion aux interventions de vos proches. Un bon exemple illustrant bien le fait que votre cérémonie ne se fera sans vous est lié à la musique que vous choisirez. Si vous entrez sur le Canon de Pachelbel, le début de votre cérémonie n’aura sûrement pas le même ton que si vous entrez sur Led Zeppelin, ou dans un tout autre genre sur du Pink Martini.
Je reconnais que j’ai souvent une idée de la direction dans laquelle vous allez, mais vos choix, vos choix définitifs, me permettront d’asseoir mes intuitions et d’avancer avec vos proches.
Votre troisième mission : profiter du jour J
Cette mission est peut-être la plus compliquée car elle nécessite que vous retiriez votre casquette de chef de projet mariage. Celle avec laquelle vous vivez à plein temps depuis plusieurs mois.
Alors c’est vrai, pendant la préparation il m’arrivera d’insister pour que vous preniez des décisions, pour que vous soyez acteurs et réalisateurs de votre cérémonie mais le jour J, je tiens à ce que votre seule action soit de profiter.
Alors oubliez l’heure, ne vous demandez pas si le traiteur arrivera à préparer le cocktail à temps, faites confiance à vos témoins pour le plan de table. Votre mariage n’aura lieu qu’une fois même si ça fait des mois que vous le préparez. Alors le jour J, regardez, écoutez, entendez ce que vos proches ont à vous dire. Si la cérémonie dure 5 minutes de plus que prévu, ce n’est pas grave, ce seront cinq minutes de plus de communion avec vos invités. Car là encore, votre cérémonie ne se fera pas sans vous, sans vos sourires, sans votre émotion, sans votre présence à chaque moment. C’est de ça dont vous vous rappellerez et c’est ce souvenir que vos invités garderont aussi. Savourez, c’est votre moment !
Ce qu’il faut pour être heureux ? Vaste question. Existe-t-il réellement une recette du bonheur ? Personnellement, je pense qu’il y en a plein de recettes, pour moi elles varient entre chaque personne et même au cours d’une vie.
Pourtant, il est toujours bon d’aller piocher quelques directions, quelques idées parmi les jolis textes que la littérature nous propose. Ici, c’est une proposition de l’illustre Voltaire, et ça me semble une définition assez sympathique de ce qu’il faut pour être heureux. On pourrait l’enrichir, on pourrait retirer certains sujets, libre à vous évidemment. Mais j’ai l’impression que ces idées constituent une bonne base. Une base dont s’inspirer dans la vie comme pour une cérémonie laïque ! Et vous qu’en pensez-vous ?
Il faut penser ; sans quoi l’homme devient,
Malgré son âme, un vrai cheval de somme.
Il faut aimer ; c’est ce qui nous soutient ;
Sans rien aimer il est triste d’être homme.
Il faut avoir douce société,
Des gens savants, instruits, sans suffisance,
Et de plaisirs grande variété,
Sans quoi les jours sont plus longs qu’on ne pense.
Il faut avoir un ami, qu’en tout temps,
Pour son bonheur, on écoute, on consulte,
Qui puisse rendre à notre âme en tumulte,
Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.
Il faut, le soir, un souper délectable
Où l’on soit libre, où l’on goûte à propos,
Les mets exquis, les bons vins, les bons mots
Et sans être ivre, il faut sortir de table.
Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
Le tendre objet que notre cœur adore,
Le caresser, s’endormir dans ses bras,
Et le matin, recommencer encore.
Angoisse de la page blanche quand tu nous tiens, on ne répond plus de rien ! Mais rassurez-vous, je vais vous aider et vous dévoiler quatre astuces pour rédiger ses vœux.
Comment commencer : la technique de l’ours
Vous ne connaissez pas cette technique ? C’est un des trucs que j’ai appris pendant mes études de philo. Avant de commencer à rédiger quoi que ce soit, on jette toutes ses idées sur le papier. Si possible sur une seule feuille. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble ensuite.
Peu importe l’ordre, peu importe l’importance ou la futilité des sujets. On note tout ce qui nous passe par la tête. Une fois que vous avez tout posé. Allez faire un tour. Laissez vos idées faire leur chemin et revenez à votre discours le lendemain (ou une heure après si vous êtes du genre à écrire vos vœux la veille !). Vous verrez en parcourant toutes les idées que vous aurez posées, vous trouverez naturellement un ordre pour les agencer et commencer à écrire.
Racontez-vous
Pour vous aider à avancer, vous pouvez tester la technique du conteur. Replongez dans votre histoire, revivez certaines anecdotes. Faites comme si vous deviez raconter une histoire, votre histoire. Quels événements mettriez-vous en valeur ? Qu’est-ce qui ferait un bon rebondissement ? Quelle morale donneriez-vous à votre histoire ?
ECRIRE SES VOEUX DE MARIAGE
L’exercice est aussi exaltant que stressant, on a envie que tout soit parfait. Alors, pour vous guider, nous avons écrit Le guide des vœux de mariage avec ma collègue Anouck de Say I do ! Il réunit tous nos conseils, des exercices et des exemples pour réussir ses vœux. Bonne lecture ! Commander
Pas d’autocensure, vous filtrerez après
Pendant que vous préparez vos vœux, notez tout. Même les choses insignifiantes. Même les associations d’idées incongrues. Ecrivez ce que vous n’oseriez jamais dire à voix haute parce c’est un peu honteux ou parce que votre pudeur vous retiendra. Ne vous censurez pas : ce qu’il y a sur ce papier, vous serez la seule personne à le voir. Vous trierez ensuite.
Et parfois un événement honteux peut être évoqué entre les lignes si ça peut faire rire votre partenaire. Vous me connaissez, je ne censure pas beaucoup, je pense souvent qu’il faut juste trouver la bonne manière de raconter !
La version finale
Quand vous avez fait votre ours, repérez les points de votre histoire que vous avez envie de mettre en lumière et triez vos idées, il n’y a plus qu’à. Facile à dire, n’est-ce pas !
Comme pour l’ours, le plus dur est de commencer, alors tentez un départ comme dans une belle lettre. Oui c’est ça, commencez par son prénom et évoquez la première idée qui vous est venue quand vous avez commencé à réfléchir à vos vœux. Pourquoi ne pas être honnête et lui dire que vous ne saviez pas trop quoi dire, ou bien au contraire que vous avez tout de suite pensé à une anecdote si simple que vous avez d’abord pensé qu’elle était insignifiante. C’est le premier pas pour vous livrer. Ensuite laissez votre stylo écrire, vous verrez que vous reprendrez naturellement certaines choses jetées sur votre ours, et que d’autres seront, tout aussi naturellement, écartées.
Une fois que vous avez terminé votre premier jet, comme pour l’ours, laissez reposer. Relisez-vous le lendemain et essayez de lire votre texte à voix haute. Cela vous permettra de repérer les endroits plus difficiles à prononcer, les phrases trop longues ou peu claires. Inspirez-vous de cet exercice pour faire vos corrections et si vous avez un doute, n’hésitez pas à vous faire relire. Un.e de vos témoins, frère ou sœur, ou votre officiant.e sera toujours ravi de vous éclairer sur vos vœux.
Alors c’est bon ?! Rien de tel que quelques astuces pour rédiger ses vœux ! Vous êtes prêt ? A vos ours !
Et si vous avez envie de piocher des inspirations, retrouvez mes exemples de vœux
Avant de lancer Pour une cérémonie, j’ai suivi une formation de trois mois en création d’entreprise. Et oui, entre marier des gens et gérer une entreprise, il y a un joli gap ! Et comme, dès le départ, j’avais envie que ce projet dure, j’ai tout fait pour lui construire des bases solides. Je suis donc allée chez CréActifs où j’ai appris plein de choses, dédramatisé pas mal de frayeurs d’apprentie entrepreneuse et rencontré des personnes géniales, dont certaines sont restées des amies.
Et comme chez CréActifs, ils suivent leurs étudiants, ils sont venus me rencontrer pour une interview cet été. L’occasion de faire le bilan et de donner aussi mes premiers conseils aux prochain.e.s apprenti.e.s !
Mon interview de jeune entrepreneuse :
Bon je ne suis pas extrêmement à l’aise avec mon image en vidéo, mais je suis ravie de partager cette interview avec vous. Qui sait, ça vous donnera peut être des idées ! Et cadeau, vous aurez, en plus, la chance de découvrir ma nouvelle brochure ainsi que des morceaux choisis de mon home sweet home que j’aime tant !
Retour au blog bientôt ! Promis !
Oui, promis ! Je reprends bientôt sérieusement les rênes du blog, car si je suis aussi une entrepreneuse, je n’en oublie pas pour autant que j’ai plein de choses à vous dire sur les cérémonies laïques. Ma saison est presque terminée, alors je vais retrouver avec plaisir mon deuxième rythme de l’année : l’écriture et la rencontre des couples de la saison prochaine.
J’ai des conseils et des idées à revendre dans mon panier et quelques cérémonies de cet été à vous raconter. A moi les bibliothèques parisiennes pour mes recherches, les plongeons dans mes souvenirs de l’été et tant de découvertes que je ne soupçonne pas encore ! C’est ça la vie d’entrepreneuse que j’aime : mille vies qui se mêlent pour créer la mienne !