Quelques accessoires et astuces pour en profiter le jour J et créer de beaux souvenirs !
Une cérémonie de mariage, c’est d’abord un moment symbolique et fort en émotion. Je suis d’ailleurs la première à dire que ce qui compte c’est ce qu’on vit et ce qu’on ressent, peu importe le cadre. C’est vrai ! Mais quelques détails pratiques peuvent vous permettre d’en profiter pleinement et d’anticiper de belles images pour vos souvenirs. 🙂
Quand on se marie c’est un peu comme lorsqu’on fait un enfant : c’est une expérience qui vous appartient pleinement et pourtant tout le monde aura un avis sur vos choix, ou une expérience à partager avec vous*. C’est un fait, le mariage cristallise des souvenirs, des envies, des clichés aussi. Ce n’est pas grave en soi, c’est même plutôt intéressant et ça peut vous permettre d’aborder des sujets vraiment importants avec vos proches. Prenons trois exemples où mariage et diplomatie sont de mise.
« Moi à mon mariage je n’ai pas fait ça »
Cette phrase vous risquez de l’entendre assez souvent, notamment – mais pas que – de la part de personnes plus âgées. En effet, elles peuvent être déstabilisées par rapport à certains de vos choix et à des sujets qui ne leur semblent pas prioritaires par exemple. Alors avant d’interpréter cette phrase comme un simple « c’est nul ! », prenez un peu de recul 🙂
On ne se marie plus de la même manière et plus complètement pour les mêmes raisons aujourd’hui. On se marie surtout parce qu’on a envie de le faire, pas parce qu’on doit le faire. La nuance est de taille car nécessairement on s’approprie son mariage différemment. Donc on choisit ses invités, oubliant parfois le cousin éloigné ou l’ancien collègue préféré de son père. Donc on organise une cérémonie laïque plutôt que de se contenter de la mairie ou de suivre un dogme religieux. Donc on prend parfois deux ans pour tout organiser.
Ce sont vos choix, ils n’ont pas à être remis en cause, mais pour des personnes passées par la case mariage à l’époque où les parents organisaient et décidaient de tout cela peut être étonnant. Vous rappeler qu’on n’a pas fait les mêmes choix que vous, c’est une manière de remonter le temps. C’est aussi souvent le signe d’une envie de partager une expérience, un souvenir avec vous.
Face à ce type de réaction, je vous conseille simplement de leur demander pourquoi elles n’ont pas fait comme vous. C’est une manière de leur redonner de la place, de montrer à ces personnes qu’elles vous importent. Vous apprendrez souvent plein de choses et les convertirez plus facilement.
« Tu es vraiment sûr.e de cette décision ? »
Là encore on touche à l’idée d’incompréhension. En vous interrogeant sur la pertinence de vos choix, on exprime son étonnement mais aussi son intérêt. C’est également une astuce de manipulation discrète, osons le dire. Mais tant mieux !
C’est vrai, quand quelqu’un nous pose ce type de question on a souvent tendance à douter. Et l’avantage d’une deuxième réflexion c’est qu’elle permet d’abandonner une idée finalement pas si dingue, ou au contraire de lui donner encore plus de sens et de valeur. Alors remerciez les adeptes du doute !
Une nouvelle fois, je vous invite à ouvrir le dialogue et à tendre l’oreille. Une maman qui demande à son fils s’il est sûr de ne pas vouloir faire une entrée du marié, c’est souvent une maman qui rêve d’accompagner son fils pour ce moment. Si votre meilleur ami tique sur votre cérémonie célébrée par un.e pro, c’est peut-être parce qu’il aurait aimé que vous le choisissiez comme officiant. Les gens se projettent souvent dans votre mariage, à vous d’échanger avec eux pour clarifier les situations.
L’absence d’intérêt visible
Pendant les repas de famille, on ne vous pose pas de questions. Pendant les dîners de l’amitié on ne rebondit pas lorsque vous évoquez votre mariage. Oui, c’est un peu vexant, mais respirez !
Deux options sont envisageables. Soit vous en parlez trop et vos proches en ont assez. Oui, je sais c’est vexant aussi, mais c’est une option, pensez-y. 🙂 Votre mariage c’est le vôtre, ça a une incidence dans votre vie, moins dans celle de votre entourage. Ici encore c’est comme lorsque vous attendez un enfant, cela va changer votre vie, beaucoup moins celle de vos proches. Cela peut vous blesser un peu mais c’est un fait.
La deuxième option c’est que vos proches ne veulent pas vous envahir ou qu’ils ne savent pas quelle implication avoir dans la préparation de votre mariage. C’est peut-être évident pour vous que votre frère viendra à l’essayage de costume ou que votre cousine préférée sera demoiselle d’honneur et organisera des animations pendant la soirée. Mais pour eux, ce n’est peut-être pas aussi clair. Alors n’hésitez pas à leur expliquer le rôle que vous les voyez jouer et à en discuter avec eux pour voir si l’exercice leur convient. Parole de fille qui tombe des nues, ravie cependant, à chaque fois qu’elle est invitée à un mariage ou à un anniversaire 😉
Je pourrais enrichir ces exemples de mille autres. Petits détails, incompréhensions, déceptions, légères frustrations que mes marié.e.s ont croisées, mais là n’est pas mon but. Ce que je peux vous dire c’est que très régulièrement lorsqu’on évoque ces sujets, je pose la même question : « et tu lui en as parlé ? »
Et souvent, au rendez-vous suivant, le conflit larvé a été abordé, les mariés sont rassurés et on peut continuer à avancer avec sérénité. Quand c’est un peu plus compliqué, il m’arrive de prendre le relais. C’est parfois plus facile de désamorcer certains sujets avec une personne extérieure et neutre, comme l’officiante, il n’y a pas d’affect en jeu. Ça tombe bien, j’aime beaucoup jouer les diplomates et les renoueuses de dialogue !
Et vous, ça vous est déjà arrivé de devoir faire rimer préparation du mariage et diplomatie ?
*C’est rigolo ça marche aussi avec beaucoup d’expériences de vie. Par exemple quand je dis que j’ai une formation en philosophie, 80% de mes interlocuteurs me racontent leur année de philo en terminale qu’ils ont adorée ou détestée. C’est la preuve que personne n’est indifférent à la philosophie ! Même si je ne peux déplorer quelques rendez-vous ratés dans ces fameuses classes de terminale.
Angoisse de la page blanche quand tu nous tiens, on ne répond plus de rien ! Mais rassurez-vous, je vais vous aider et vous dévoiler quatre astuces pour rédiger ses vœux.
Comment commencer : la technique de l’ours
Vous ne connaissez pas cette technique ? C’est un des trucs que j’ai appris pendant mes études de philo. Avant de commencer à rédiger quoi que ce soit, on jette toutes ses idées sur le papier. Si possible sur une seule feuille. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble ensuite.
Peu importe l’ordre, peu importe l’importance ou la futilité des sujets. On note tout ce qui nous passe par la tête. Une fois que vous avez tout posé. Allez faire un tour. Laissez vos idées faire leur chemin et revenez à votre discours le lendemain (ou une heure après si vous êtes du genre à écrire vos vœux la veille !). Vous verrez en parcourant toutes les idées que vous aurez posées, vous trouverez naturellement un ordre pour les agencer et commencer à écrire.
Racontez-vous
Pour vous aider à avancer, vous pouvez tester la technique du conteur. Replongez dans votre histoire, revivez certaines anecdotes. Faites comme si vous deviez raconter une histoire, votre histoire. Quels événements mettriez-vous en valeur ? Qu’est-ce qui ferait un bon rebondissement ? Quelle morale donneriez-vous à votre histoire ?
ECRIRE SES VOEUX DE MARIAGE
L’exercice est aussi exaltant que stressant, on a envie que tout soit parfait. Alors, pour vous guider, nous avons écrit Le guide des vœux de mariage avec ma collègue Anouck de Say I do ! Il réunit tous nos conseils, des exercices et des exemples pour réussir ses vœux. Bonne lecture ! Commander
Pas d’autocensure, vous filtrerez après
Pendant que vous préparez vos vœux, notez tout. Même les choses insignifiantes. Même les associations d’idées incongrues. Ecrivez ce que vous n’oseriez jamais dire à voix haute parce c’est un peu honteux ou parce que votre pudeur vous retiendra. Ne vous censurez pas : ce qu’il y a sur ce papier, vous serez la seule personne à le voir. Vous trierez ensuite.
Et parfois un événement honteux peut être évoqué entre les lignes si ça peut faire rire votre partenaire. Vous me connaissez, je ne censure pas beaucoup, je pense souvent qu’il faut juste trouver la bonne manière de raconter !
La version finale
Quand vous avez fait votre ours, repérez les points de votre histoire que vous avez envie de mettre en lumière et triez vos idées, il n’y a plus qu’à. Facile à dire, n’est-ce pas !
Comme pour l’ours, le plus dur est de commencer, alors tentez un départ comme dans une belle lettre. Oui c’est ça, commencez par son prénom et évoquez la première idée qui vous est venue quand vous avez commencé à réfléchir à vos vœux. Pourquoi ne pas être honnête et lui dire que vous ne saviez pas trop quoi dire, ou bien au contraire que vous avez tout de suite pensé à une anecdote si simple que vous avez d’abord pensé qu’elle était insignifiante. C’est le premier pas pour vous livrer. Ensuite laissez votre stylo écrire, vous verrez que vous reprendrez naturellement certaines choses jetées sur votre ours, et que d’autres seront, tout aussi naturellement, écartées.
Une fois que vous avez terminé votre premier jet, comme pour l’ours, laissez reposer. Relisez-vous le lendemain et essayez de lire votre texte à voix haute. Cela vous permettra de repérer les endroits plus difficiles à prononcer, les phrases trop longues ou peu claires. Inspirez-vous de cet exercice pour faire vos corrections et si vous avez un doute, n’hésitez pas à vous faire relire. Un.e de vos témoins, frère ou sœur, ou votre officiant.e sera toujours ravi de vous éclairer sur vos vœux.
Alors c’est bon ?! Rien de tel que quelques astuces pour rédiger ses vœux ! Vous êtes prêt ? A vos ours !
Et si vous avez envie de piocher des inspirations, retrouvez mes exemples de vœux
Donner la parole aux témoins dans une cérémonie laïque ?
Cette année, plusieurs de mes mariés ont fait un choix que j’ai d’abord trouvé étonnant. Ils ont décidé de ne pas donner la parole à leurs témoins de civil pendant la cérémonie laïque. Certains ont même désigné des témoins de cérémonie. Étonnant, certes. Et finalement plutôt intéressant !
Ce n’est pas un secret, j’aime bien faire des pas de côté. Ils font partie des éléments qui donnent son caractère unique à la cérémonie. Et ce pas là me plaît assez. Mais il est nécessaire de le préparer et de l’expliquer auprès des intéressés !
Etre témoin : mission sisyphéenne ?
La mission de témoin peut parfois relever du sacerdoce. On leur confie l’organisation des enterrements de vie de célibataires, les animations pendant la soirée, parfois la coordination d’un peu de logistique (aller chercher la famille à la gare, accueillir le traiteur, ou autre mission). Mais c’est aussi à eux qu’on confie ses doutes, ses hésitations, qu’on va essayer sa tenue, qu’on fabrique sa déco. Un ou une témoin, ce sont presque des marié.e.s par procuration !
Ce constat a été le point de départ de certains de mes mariés cette année : « on leur en demande déjà beaucoup, ils prendront la parole le soir et on n’ose pas leur réclamer un discours en plus ». Ceci dit, de nombreux témoins sont aussi ravis de préparer une intervention pour la cérémonie. Donc ça vaut toujours la peine de leur demander. Cela permet aussi de ménager les susceptibilités. Votre désir de soulager vos témoins peut être pris pour une volonté de les écarter. Une seule règle alors : posez leur la question !
Des témoins de cérémonie
Le choix de mes mariés a aussi été influencé par le fait que ces couples avaient envie de donner la parole à de nombreuses personnes. Je dis souvent il ne faut pas se censurer quand on fait sa liste mais quand on arrive à 13 personnes ou plus, on peut être amenés de faire des choix !
Donner la parole à d’autres personnes que les témoins permet de leur montrer qu’elles ont, elles aussi, une place importante dans votre vie et dans votre histoire. D’ailleurs, quand on évoque les « témoins de cérémonie », j’entends souvent « il ou elle a failli être témoin ». Pas facile de faire ses choix quand on est très bien entouré.e !
Intégrer les témoins de civil dans la cérémonie
Si ce sont les témoins de cérémonie ou à d’autres proches qui parlent pendant la cérémonie, cela n’empêche nullement de donner aussi un rôle aux témoins de civil. S’ils ou elles ne font pas un discours, on peut les intégrer au cortège par exemple. C’est une manière pour eux de vous accompagner pour ce moment d’engagement.
Il est également tout à fait possible de les faire participer à un rituel, là encore c’est un moyen de symboliser leur présence et leur implication dans le mariage. Pensez aussi à leur demander de signer avec vous le certificat d’engagement. Vous verrez il y a mille façons d’impliquer tous vos témoins dans votre cérémonie laïque !
Qu’est-ce qui se cache derrière la formule Paroles & Partitions ?
Je ne sais pas vous mais moi j’aime beaucoup les cérémonies célébrées par des proches. Et j’aime aussi particulièrement les préparer avec les couples et leurs officiant.e.s. C’est la formule que j’appelle Paroles & Partitions et je prends aujourd’hui le temps de vous expliquer un peu plus en détails ce que cela recouvre !
Créer la cérémonie avec les mariés
Dans un premier temps, je ne travaille qu’avec le couple de futurs époux. On prend le temps de faire connaissance, on se découvre, on échange. Et on discute cérémonie évidemment ! Ces discussions sont une source d’inspiration, comme les questionnaires que je vous demande de remplir pour m’en dire encore plus sur votre histoire.
On évoque également les proches des mariés, ceux qui interviendront et ceux qui célébreront. Le choix des célébrants n’est pas anodin et il est souvent plus facile de dire du bien des gens quand ils ne sont pas là. Et parfois, on parle aussi des sujets sur lesquels je devrai être vigilante !
Nous prenons souvent le temps de deux rendez-vous pour cette première étape de préparation. Une fois qu’on a bien fait connaissance et posé les premières bases, sonne alors l’heure de faire entrer en scène l’officiant.e. Bon j’avoue, souvent ce troisième rendez-vous se passe autour d’un bon verre, voire d’un bon repas et on partage énormément. Nos appétits certes, mais aussi toutes les idées qui ont pu émerger dans toutes les têtes. C’est l’occasion de confronter des envies, de valider des choix et de creuser parfois quelques nouveaux sujets.
Un travail d’équipe
Accompagner le ou les proches qui célébreront la cérémonie c’est effectivement un vrai travail d’équipe. Je suis là pour guider, pour cadrer, pour surveiller les délais, mais aussi pour prendre le relais si nécessaire.
J’aime bien que les personnes qui officient prennent elles-mêmes contacts avec les proches qui interviendront. Je sais, en effet, que le jour du mariage les relations et tout le langage non verbal sont plus fluides lorsque tout le monde a échangé régulièrement en amont autour de la cérémonie. En plus si l’officiant.e est un peu impressionné.e par sa mission le jour J, il ou elle pourra s’appuyer sur les intervenant.e.s. C’est dans cette même idée que je recommande à la personne qui célèbre d’écrire elle-même ses parties. On est beaucoup plus à l’aise avec un texte qui vient de nous. Là encore c’est beaucoup plus fluide.
Mais je suis là, toujours. Pour rassurer, relire, échanger et proposer des idées, voire écrire quelques passages si besoin. Je suis en contact avec les intervenants pour les guider également, leur proposer une sélection de textes à lire et m’assurer qu’ils sont à l’aise avec l’exercice.
Le coaching final
La cérémonie est écrite, on a gardé quelques surprises pour l’heureux couple, il n’y a plus qu’à ! Et comme parfois, ça peut être un peu stressant, on peut se faire une répétition avec l’officiant.e. Mais même sans répétition, on s’appelle, on précise les derniers détails, on se refait une liste et un filage rapide. Je reste bien sûr disponible par téléphone jusqu’au début de la cérémonie. En vraie coach, je m’assure que mes poulains se sentent conquérants avant et on débriefe après ! J’adore recevoir ce texto qui dit « franchement, ça a été super ! Les mariés sont contents et j’ai eu plein de compliments ! ». Je considère alors que ma mission a été réussie !
Je reviens ici sur une question qui est très souvent abordée dans mes échanges avec les personnes qui prennent la parole pendant la cérémonie. Ainsi tout comme la question de l’improvisation ou non le jour J, celle demandant s’il faut répéter son discours est, elle aussi, régulière.
Alors au risque de passer pour une personne psychorigide (ce que j’assume !), je dirais oui. Trois fois oui !
ECRIRE SES VOEUX DE MARIAGE
L’exercice est aussi exaltant que stressant, on a envie que tout soit parfait. Alors, pour vous guider, nous avons écrit Le guide des vœux de mariage avec ma collègue Anouck de Say I do ! Il réunit tous nos conseils, des exercices et des exemples pour réussir ses vœux. Bonne lecture ! Commander
Pour gérer l’émotion
Même les personnes les plus à l’aise en public sont des petits êtres sensibles, alors je ne vous parle pas des plus timides ou émotifs. Et même si je dis souvent que j’aime les moments où les carapaces craquent, je pense aussi qu’il est important d’arriver à prononcer son discours jusqu’à la fin. Enfin, c’est là mon humble avis.
J’ai le souvenir d’une première répétition l’année dernière où la témoin n’a pas pu lire plus de deux lignes tant elle était émue. Nous avons donc travaillé ensemble pour lui faire répéter son discours. Le jour du mariage elle a pu le lire de A à Z. L’émotion était toujours là, seulement elle ne l’empêchait plus de parler. Sa voix a tremblé, elle a parfois dû reprendre sa respiration mais elle a tenu. Et elle était très fière !
Sans aller jusqu’à vous proposer de gueuler votre discours, je vous invite à le dire, à le prononcer à voix haute. Il arrive que de très belles phrases à l’écrit s’empêtrent à l’oral. Elles sont parfois trop longues, trop alambiquées. D’autres fois c’est une question de vocabulaire, ou alors on a écrit des choses qu’on ne sera pas sûr.e d’assumer à l’oral. Que ce soit une blague ou au contraire un sentiment dévoilé.
Vraiment, essayez et vous verrez. Prononcer votre discours à voix haute, vous aidera à le rendre plus fluide ! Vous me direz merci !
Pour se détacher du texte écrit
Ça peut paraître étonnant, mais plus on a travaillé et répété son texte, plus on peut s’en libérer. En effet, en ayant réentendu et repris votre discours vous aurez naturellement mis en valeur les points importants. Ils ressortiront aisément le jour J.
Vous oserez alors plus facilement lever les yeux de votre feuille. Et ainsi vous profiterez des réactions de l’assemblée et pourrez même jouer avec elles. Assuré de vos mots, rien ne vous empêchera d’improviser un peu, de rebondir sur un rire, un regard, une larme. Et donner ainsi encore plus de force à votre propos, croyez-moi.
Alors, convaincus ? Pour ou contre répéter son discours ?
Définir la liste de vos intervenants peut prendre des airs de casse-tête. Et oui, le but est de créer une cérémonie où tous ceux qui comptent pour vous prendront la parole, le tout en moins d’une heure ! Grosse difficulté pour les couples très entourés !
Je n’aurai qu’un conseil pour faire le tri et choisir vos intervenants : au départ ne triez pas ! Commencez par lister TOUTES les personnes à qui vous aimeriez confier un rôle dans la cérémonie. La règle est de ne pas vous censurer et de résister à ces trois idées :
Autocensure n°1 : il ou elle refusera de prendre la parole
Prenons un exemple. Vous rêvez d’entendre votre cousine Julie mais elle est si mal à l’aise en public que vous êtes sûr.e qu’elle dira non. Si vous lui posiez la question d’abord ?
Parfois, on peut avoir de jolies surprises ! C’est votre mariage, c’est exceptionnel donc peut-être que qu’elle fera un effort pour vous faire plaisir en entendant vos arguments.
N’excluez pas d’office les gens timides, vraiment. Ils pourraient être déçus de ne pas être dans la liste et certains se révèlent parfois des orateurs de talent. Ce, malgré le trac et un tout petit oui quand on leur demande de participer à la cérémonie.
Si vous êtes malgré tout persuadés que vous recevrez un non, je vous conseille de le proposer quand même pour la beauté du geste. Vos proches seront toujours touchés que vous ayez pensé à eux.
Autocensure n°2 : si je l’ajoute, la cérémonie sera trop longue
On parle là de la liste de vos envies, pas de la liste définitive, alors laissez-vous aller !
Parmi les noms que vous aurez listés, il y aura potentiellement des personnes qui vous diront non ou qui seront malheureusement absentes. Oui, ça arrive, aussi.
Dites-vous aussi que la liste des intervenants ne correspond pas nécessairement à la liste des interventions. En effet, il y a mille et une façons de participer à la cérémonie. Et pour ce qui concerne les prises de parole, les gens peuvent intervenir à plusieurs. Vous aurez alors le plaisir de voir tout le monde prendre la parole tout en respectant votre contrainte temps ! C’est très souvent ce que nous organisons avec mes mariés qui ont souvent des listes comprenant plus de 10 personnes.
Autocensure numéro 3 : je ne veux forcer personne
Cette phrase que j’entends très régulièrement est souvent suivie de l’idée de ne rien demander à personne ou au contraire d’envoyer un mail à l’ensemble des invités demandant aux volontaires de s’auto-désigner.
Attention dans ce cas, il y a deux risques ! Tout d’abord, il est possible que certaines personnes que vous n’avez pas vraiment envie d’entendre se désignent. Il est compliqué de leur dire non ensuite, il ne restera alors qu’à les cadrer !
L’autre possibilité concerne des personnes plus discrètes que vous auriez vraiment aimé voir parler. Les personnalités moins expansives laisseront peut-être les plus bavards prendre la parole sans oser se positionner, et c’est vous qui serez déçus. Donc même si vous ne censurez pas vos choix, faites néanmoins une présélection !
En bref, vous n’avez qu’une seule question à vous poser : « qui avons-nous envie de voir dans notre cérémonie ? »
À vos listes, on verra bientôt comment organiser tout ce petit monde ! Notez tous les noms qui vous tentent, et – entre nous – aussi ceux qui ne vous tentent pas, laissez-vous aller ! C’est votre liste, seulement la vôtre !
Comment construit-on sa cérémonie laïque avec une officiante ?
Il y a deux écoles lorsqu’on décide d’organiser une cérémonie laïque pour son mariage ou son pacs : on confie les rênes à un proche ou on fait appel à un.e professionnel.le. Parfois on fait les deux et alors je coache l’officiant.e que vous avez choisi. Mais comment ça se passe concrètement ?
Choisir la personne qui célébrera votre cérémonie
Pouvoir se faire recommander quelqu’un par des proches, c’est le plus rassurant, mais les futurs mariés trouveront aussi les listes de professionnels sur les annuaires d’officiants de cérémonie et de prestataires de mariage. Ensuite, ils pourront visiter les sites internet de chacun pour découvrir leur univers.
Promenez-vous, consultez les livres d’or, parcourez le blog, ce sont des bons indicateurs pour saisir la sensibilité et la démarche de cet officiant de cérémonie
Première rencontre
Rien ne vaut un rendez-vous physique pour voir si le courant passe entre l’officiant.e et les mariés. En préparant une cérémonie d’engagement, on dévoile son intimité il faut donc absolument se sentir en confiance avec son officiant.e.
Si vous avez un doute, réfléchissez et même mieux, faites en part à l’officiant.e que vous avez rencontré. Vous devez vous sentir assez à l’aise avec cette personne pour pouvoir lui faire part de toutes vos interrogations.
Premières propositions
A l’issue du premier rendez-vous, l’officiant va envoyer ses impressions et ses premières recommandations aux mariés. Il vous mettra aussi au travail, vous demandant de creuser certains sujets abordés et de lui confirmer qu’il/elle est dans la bonne direction.
Il vous posera aussi toutes les questions qui lui permettront de mieux vous connaître. Le challenge est d’arriver à vous connaître et à pressentir les envies que vous n’avez pas (encore) exprimées pour votre cérémonie d’engagement.
Des échanges à la demande avec votre officiant de cérémonie
Certains couples de futurs mariés sont très autonomes, d’autres ont besoin d’être plus accompagnés. L’officiant.e de cérémonie ne leur impose pas un nombre fixe de rencontres ou d’échanges de mails.
Il ou elle se charge en revanche de surveiller les délais pour s’assurer que la préparation se déroulera dans les meilleures conditions. Une fois la trame générale et le rôle de chacun définis, vient le moment de prendre contact avec les proches que les mariés veulent voir intervenir ainsi qu’avec le DJ pour caler les intermèdes musicaux.
La célébration de la cérémonie d’engagement
Le jour du mariage, l’officiant.e est présent.e sur les lieux un peu avant la cérémonie pour vérifier les derniers détails avec le DJ et les intervenants. Cela lui permet de faire un dernier filage de la cérémonie et de s’assurer que tout se déroulera parfaitement. C’est aussi parfois l’occasion de rassurer les intervenants inquiets de leur discours !
Une fois la cérémonie terminée, il ne lui reste qu’à vous féliciter et à vous laisser profiter de la fête et de vos invités
C’est une des premières questions que je pose aux couples que je rencontre pour préparer leur cérémonie laïque : pourquoi est-ce que vous vous mariez ? Question bête ? Pas sûr ! Enfin j’espère !
La question à 1 000€
Pour moi derrière cette question simple s’en cachent plein d’autres. Mais je préfère poser seulement celle-là, sans donner plus de précisions. En effet, le côté vague de l’interrogation donne très souvent lieu à des réponses très variées qui m’éclairent sur leurs parce que profonds.
Il y a des réponses liées au temps qui passe, des réponses liées au caractère légal du mariage, au fait de porter le même nom ou de se protéger mutuellement, des réponses ultra-romantiques, des réponses qui méritent d’être approfondies, tellement de réponses !
C’est une des premières choses personnelles que les couples me confient et c’est à partir de ça que je commence à modeler la cérémonie laïque. J’aime beaucoup poser cette question car régulièrement elle déstabilise un peu mes interlocuteurs. C’est vrai, on a peu l’habitude d’interroger les évidences, pourtant je trouve ça toujours très intéressant !
Faut-il chercher les raisons de se marier ?
Mais dernièrement, j’ai eu un doute. Je lisais L’alternative de Kierkegaard où le narrateur Wilhelm écrit une longue lettre à un de ces amis. Il évoque à un moment un des jeux préférés de ce fameux ami. Il aime demander aux gens pourquoi ils se sont mariés. Et ainsi il les pousse à donner de ‘mauvaises’ raisons. Par exemple pour ne pas être seul, pour avoir une descendance, voire… pour se forger le caractère ! Si Wilhelm est d’accord avec son ami pour se moquer de ceux qui expliquent leur mariage avec de si mauvais arguments c’est pour lui, surtout parce «que le mariage (…) ne saurait avoir de ‘pourquoi’ d’ordre fini ».
Et là, je me suis dit mince…
Certes, je peux tout à fait agir sans avoir l’accord de Wilhelm/Kierkegaard, mais j’ai eu un doute sur ma démarche. Est-ce que j’étais dans le faux en posant cette question ? Est-ce qu’à demander les raisons du mariage, je laissais entendre qu’il y aurait de bonnes et de mauvaises raisons. Est-ce que demander pourquoi, c’est dénaturer un peu l’engagement que les couples prennent ?
Mais en vrai, je ne pense pas.
De quelles raisons de se marier on parle ?
Le reproche que fait Wilhelm/Kierkegaard aux ‘mauvaises’ raisons de se marier est lié au fait que les raisons invoquées se limitent à un moment de l’union. Par exemple la solitude est contrée par la naissance d’enfants, mais ceux-ci quitteront un jour le foyer. Pour Wilhelm, il faut dépasser l’immédiateté et l’extériorité pour se concentrer sur l’union en elle-même. Eh bien, c’est ça que je cherche avec ma question rituelle. Je veux connaître les raisons intérieures à l’union et à la manière dont chaque membre du couple s’y retrouve.
Je veux comprendre pourquoi c’est maintenant, avec cette personne, dans cette ville, dans cette famille. Je veux simplement comprendre et faire comprendre en quoi ce choix est une évidence, mais n’en reste pas moins un choix.
Car «le mariage recèle une multitude de pourquoi que la vie révèle dans toute sa bénédiction» et cette multitude de pourquoi vient simplement confirmer l’union et le choix de se marier !
Lorsque je prépare les cérémonies avec les futurs mariés ou les futurs pacsés, je leur pose plein de questions. Des questions pratiques comme des questions plus personnelles. Grâce à leurs réponses, je fais mieux connaissance avec eux, je saisis leurs attentes pour créer ainsi avec eux une cérémonie qui leur ressemble.
En leur posant toutes ces questions je leur donne aussi à penser. Je les invite à réfléchir aux réponses ensemble, puis séparément. Ensemble ils m’apportent les réponses qui orienteront le ton de leur cérémonie, séparément ils me donnent leur propre vision du couple.
Mon but est de mieux les connaître et de m’adapter à leurs envies. Mais c’est aussi l’occasion pour eux de prendre le temps de se rappeler pourquoi ils s’engagent ensemble. Quand on est lancé sur un projet de mariage depuis parfois plus d’un an, la logistique peut parfois prendre le dessus sur le sens. Et c’est important de le retrouver.
J’ai envoyé dernièrement ma liste de questions à mes futurs mariés bruxellois. En réponse, ils m’ont parlé d’un questionnaire qu’ils avaient rempli ensemble quelques mois plus tôt. Je l’ai trouvé tellement à propos que je le partage avec vous aujourd’hui. Ce test va au-delà des questions d’un.e officiant.e de cérémonies qui vise l’organisation d’un moment précis. Les questions à vous poser à deux, pour la vie, sont bien plus larges : quelle relation entretenez-vous avec vos parents et ceux de votre partenaire ? Quel rapport avez-vous avec l’argent ? Souhaitez-vous des enfants et comment comptez-vous les élever ? Quelle place accordez-vous à la sexualité ?
Ces treize questions sont l’occasion de réfléchir en profondeur sur un avenir commun, sur ce qu’on est capable de concéder ou pas, sur ce qui compte fortement pour vous et finalement sur ce qu’une vie à deux recouvre de plus concret, et c’est aussi ça la vie !
Alors, allez-y faites le test ici et dites-moi ce que vous en avez pensé dans les commentaires !