Être officiante de cérémonie laïque

Ce métier d’officiante que j’aime tant

Ces derniers temps, j’ai beaucoup réfléchi à mon métier d’officiante ; à comment je le pratique, à ce qu’il représente pour moi, à l’impact qu’il a dans ma propre vie.

Quand je travaillais dans un bureau je pressentais déjà que ce que j’étais pouvait influer sur mon travail. Une de mes premières chefs m’avait d’ailleurs dit qu’on crée toujours un peu son poste ; elle avait raison.

mon-métier d'officiante

Aujourd’hui, j’ai monté mon entreprise et cette conviction est encore plus profondément ancrée en moi.

Saisir sa différence

Quand on monte son entreprise, on essaie toujours de trouver ce qui nous différencie des autres. Et l’art du marketing nous pousse à mettre en avant ce truc en plus, une patte. Mais en fait, on a rarement un seul truc. Et particulièrement dans le métier d’officiante où ce que l’on est importe autant que ce que l’on sait faire. Personne n’embauchera un.e officiant.e de cérémonie laïque avec qui le courant ne passe pas au seul motif qu’elle est très professionnelle. Ça ne suffit pas.

Est-ce que mon truc c’est d’être une littéraire et d’avoir un parcours d’études en philo ? Est-ce que c’est ma spécialisation en politique et religion – deux sphères qui ont pour fonction de relier les gens – qui me donne une touche particulière ? Est-ce que c’est ma conviction profonde que dans cette société sécularisée les humains ont besoin de sacré et de célébrer symboliquement des étapes de la vie ? Peut-être. Sûrement.

mon métier d'officiante
© Snaggah Photo

C’est peut-être aussi cette envie, héritée de mon père, aussi grisante qu’épuisante, de toujours me démener pour les autres, de leur rendre la vie plus facile et plus belle. C’est sûrement encore ma curiosité naturelle envers les gens et les choses. Ou mon envie sincère de mettre en lumière les évidences : celle qu’on sait mais qu’on ne dit jamais.

Le métier d’officiante : ce que l’on fait et ce que l’on est

Ce qui fait notre patte, c’est la personne qu’on est. Dans tout ce qu’on est. C’est l’idée que j’essaie de transmettre à mes apprenti.e.s officiant.e.s quand je donne des cours et c’est pourquoi je suis persuadée qu’on n’est jamais vraiment en concurrence.

Nos clients nous choisissent parce que nous leur correspondons, par nos compétences c’est vrai et bien sûr, mais aussi et beaucoup à travers nos personnalités. Si vous saviez le nombre de personnes parmi mes mariés qui aiment manger, faire la fête, recevoir leurs proches (trois de mes grandes passions !). Ils ne veulent pas tous une cérémonie teintée de philo, ils sont parfois plus organisés sur les plannings que moi mais on se retrouve sur le goût du partage, sur l’amour des bonnes choses et des souvenirs qu’on construit.

métier-d'officiante
métier-d’officiante

Toujours une question de choix

C’est aussi pour ça que j’aime à penser que je choisis mes mariés autant qu’ils me choisissent. Parce qu’on va vivre un moment fort. Un moment fort de leur vie que je suis apte à créer et à célébrer, mais un moment où je serai plus qu’une professionnelle. Je raccroche souvent mon téléphone en disant « je l’aime bien » ou « je les aime bien » parce que vous me touchez, vous me faites rire, parfois je me retrouve en vous. Mes cérémonies ne sont jamais les mêmes car ce ne sont jamais les mêmes personnes, ni les mêmes envies ; et ce n’est jamais non plus le même lien qui se crée. Il a, à chaque fois, une saveur particulière. Celle des émotions nées des mois passés à réfléchir tous les trois et à créer ensemble cette petite heure de bonheur et d’engagement qu’est votre cérémonie.

rituel des rubans
© Alexandra Maldémé

Aujourd’hui, je travaille avec des outils que j’affine d’année en année. Je travaille avec rigueur parce que je suis comme ça. Mais je travaille aussi beaucoup avec les émotions, les vôtres, celles de vos proches et les miennes. Ce sont des joies, des appréhensions parfois, des frustrations aussi. Et c’est ce savant mélange qui fait le sel de mon métier d’officiante. Un métier que j’adore, où je donne beaucoup et reçois tant et où, toujours, je me dis : je suis bien ici.

Et si on préparait votre cérémonie ensemble ?