Mariage au château de Carsix en Normandie
Notre premier rendez-vous avec Justine et Audric a duré trois heures : le ton était posé ! On avait plein de choses à se raconter et la conversation était d’un naturel sans égal. Ils avaient déjà bien réfléchi et m’ont tout suite exposé ce qui leur importait pour la cérémonie. Ils n’ont eu aucun tabou sur leurs parcours, leurs familles ni sur leurs envies. Justine rêvait par exemple d’un discours de sa maman, très timide.
Et vous le savez, j’aime quand mes mariés laissent leurs envies s’exprimer, sans autocensure. D’abord on exprime ses rêves, parfois même on s’en découvre au fil de la conversation et ensuite, seulement ensuite, on fait des choix.
Célébrer la force du mariage
Qu’on ne me dise pas que le mariage est une affaire de filles. Ou que les hommes ne font que céder à leur douce. Soit je travaille avec des garçons exceptionnels (bon c’est un peu vrai !), soit ce cliché est éculé depuis longtemps. Et pour ce mariage c’était encore le cas ! Audric envisageait le mariage comme une étape fondamentale de sa vie avec Justine. Dès le premier rendez-vous j’ai compris que pour lui ce passage et sa célébration, c’était vraiment du sérieux.
Le mariage est une fête, oui, mais c’est aussi la symbolisation d’un lien, l’engagement à devenir une famille, celle de l’autre d’abord et celle qu’on crée ensuite. Si la cérémonie pouvait être légère à certains moments, nous avons créé de vrais espaces de sacré pour rendre hommage à l’engagement pris par ces deux amoureux devenant mari et femme.
Une cérémonie en cinq actes
Quand on a commencé à discuter de la cérémonie, on est assez vite tombés d’accord pour organiser la cérémonie en cinq actes, comme une pièce de théâtre. Nous étions tous les trois dans une veine littéraire, sur les traces d’Edmond, la pièce de Michalik. Il y retrace le parcours d’Edmond Rostand quand il a écrit Cyrano de Bergerac, et la morale de l’histoire c’est qu’il faut toujours un cinquième acte ! Sans lui, la pièce a comme un goût d’inachevé.
Le jour du mariage de Justine et Audric, le cinquième acte c’était leurs engagements. En échangeant leurs vœux et leurs alliances, ils donnaient toute sa saveur à une cérémonie qui avait peu à peu retracé leur histoire. Et finalement ce cinquième acte est aussi le premier, celui de leur vie de couple marié. On n’arrête jamais de créer des actes, en fait !
Des surprises de famille
La maman de Justine, m’a appelée un jour pour m’annoncer qu’elle allait faire une surprise à sa fille. Elle voulait dépasser sa timidité et prononcer un discours. On a tenu le secret pendant plusieurs mois et je lui ai donné quelques conseils pour bien se préparer à l’exercice. Si elle était très stressée avant de commencer, elle a offert à sa fille un des moments les plus émouvants de la cérémonie. Vous voyez, il faut toujours exprimer ses envies car elles peuvent se réaliser !
Et comme il y a des envies qu’on n’imagine pas encore, on peut se faire devancer par les amis. C’est ainsi qu’un des témoins d’Audric a profité de son discours pour demander aux mariés de devenir les parrain et marraine de leur enfant. Et la famille de cœur devient ainsi famille tout court !
Trois idées dont s’inspirer
Oser les cinq actes
Je vous rassure je n’ai pas déclamé la cérémonie en vers ! Mais cette idée de structures en cinq actes nous a permis de faire monter l’attention et l’émotion pour arriver à l’acmé des engagements. Comme au théâtre, on a structuré notre intrigue. La seule nuance c’est que tout le monde connaissait la fin de l’histoire 😉
Confier le récit de la rencontre à un.e de ses proches
L’histoire d’amour d’un couple, on en parle toujours à travers la cérémonie. Cette fois, les mariés ont même décidé de consacrer un des actes au récit de leur rencontre. C’était une manière de retracer leur parcours et de faire honneur à la force de leur amour et du lien qui les unit. C’est une des témoins de Justine qui a assuré cet acte IV avec brio donnant à son récit des airs de poésie.
La sortie des mariés sous la lavande
Parce qu’il n’y a pas que les pétales de rose ! Justine avait pensé à la lavande et les mariés ont même fabriqué les cornets eux-mêmes.
Lieu : Château de Carsix
Photographe : Comme un petit air
Vidéo : Be Happix
DJ : Loïc, de MK Prod Events