Censure ou pas censure le jour de la cérémonie ?
Un mariage, c’est le jour heureux par excellence. Celui où l’on partage les beaux moments, les meilleurs souvenirs et les souhaits les plus fous. C’est vrai.
Mais un mariage, c’est aussi la vraie vie ! Avec ses douleurs, ses situations compliquées, ses non-dits. Le mariage peut être une parenthèse enchantée au milieu de ces sujets moins drôles, c’est vrai aussi. La question est alors : est-ce qu’on les évoque pendant la cérémonie laïque, ces fameux sujets qui fâchent ?
Les sujets qui fâchent ?
Certaines personnes ont le bonheur d’être nées dans des familles unies, aimantes et solides. J’en ai rencontré quelques-unes et c’est à chaque fois un plaisir ! Mais il y aussi, régulièrement des situations un peu plus difficiles. Des ruptures familiales qui entraînent l’absence d’une partie de la famille, voire des parents le jour du mariage. Mais aussi des différences (ouh le gros mot !) entre les mariés.
Que ce soit un écart d’âge important, un remariage, des religions ou des cultures diverses, des statuts sociaux différents, une homosexualité pas toujours acceptée par certains membres de la famille. Parfois ce qui n’est rien pour les mariés peut sembler une montagne pour leurs proches et par conséquent poser question le jour du mariage.
Attention, ça n’arrive pas toujours ! Il y a des familles qui sont très à l’aise et échangent divinement bien. Mais je vous assure, la question mérite d’être posée. Des situations compliquées, il y en a plein. Et parfois, elles prennent beaucoup de place !
Une seule question : quel est votre ressenti ?
En fait les sujets qui fâchent sont bien souvent ceux que vous-mêmes n’abordez pas avec tranquillité. Tous les enfants de divorcés ne se sentent pas écartelés entre leurs deux parents, et tous les couples multiculturels n’éprouvent pas le besoin d’insister sur le sujet.
C’est bien là, d’ailleurs, la clé de la réponse.
En effet, le sujet ne fâche que s’il vous gêne vous, ou s’il est sujet de discussion récurrent avec votre famille. Dans tous les autres cas, bienheureux soyez-vous !
Mais si quelque situation vous chagrine ou génère une gêne, posez-vous la question de son traitement. Comment avez-vous envie d’en parler ? D’ailleurs, avez-vous seulement envie d’en parler ? Personne ne vous en voudra d’éluder un sujet qui vous met mal à l’aise. Si certaines personnes peuvent en être étonnées, rien n’empêche votre officiant.e de clarifier en deux mots la situation. Ça fait aussi partie de notre métier. Nous sommes des diplomates en puissance !
Soyez libres : choisissez !
Oui sentez-vous libres. Et si vous décidez d’aborder les sujets qui fâchent, je vous donnerais un seul conseil. Privilégiez les ellipses. De manière générale, les situations délicates sont assez connues par tout le monde pour ne pas en parler pendant des heures. Faites-y référence en quelques mots puis passez à autre chose. Le vrai sujet c’est votre mariage, pas le fait que votre mère ne soit pas invitée ou que votre conjoint prie un dieu que vous ne reconnaissez pas !
C’est seulement un élément dans l’histoire de votre famille ou de votre couple, mais ce qui compte c’est que ce jour-là, pendant cette cérémonie, vous allez échangez vos engagements. Alors souriez, respirez et profitez-en à fond et suivez vos intuitions, elles sont très souvent les bonnes !