J’aime faire pleurer les papas
Aujourd’hui, je vous confesse un de mes plaisirs inavouables. Oui j’aime faire pleurer les papas ! Je sais qu’on ne devrait pas se réjouir de faire pleurer les gens mais comme je les fais rire aussi pendant les cérémonies, je me dis que c’est moins grave. Enfin, j’espère que vous serez d’accord avec moi !
Entrelacer entre les émotions
Une cérémonie laïque ça fait jaillir des sourires et des yeux brillants ; on navigue entre le solennel, le léger et parfois un brin de folie. C’est d’ailleurs cet entremêlement qui crée la magie. Et c’est vrai que parmi ces vagues d’émotions, ma mission est remplie quand je vois les papas pleurer. En tout cas, c’est ce que je me dis !
Oui c’est un peu bizarre. Oui ça fait légèrement psychopathe, mais j’assume ! Mais lorsqu’une larme affleure dans le regard d’un papa je me dis que j’ai su générer une belle émotion. Celle à laquelle on ne peut pas résister. Et la mission est encore mieux accomplie quand le papa en question était annoncé comme coriace !
Je vous rassure, on sourit beaucoup pendant les cérémonies, parfois même on rit aux éclats mais il y a toujours des moments plus forts. Et un papa qui pleure, c’est un roc qui se laisse submerger. En tout cas, c’est comme ça que je voyais le mien. Et je pense que je me projette un peu dans les différents papas que je croise.
Laisser parler ses sentiments
Je dis souvent qu’une cérémonie de mariage c’est l’occasion de se dire des choses qu’on pense tout le temps mais qu’on ne se dit jamais. Et les papas sont très doués à ce jeu-là. La génération de nos papas, c’est encore celle des hommes forts en tout cas au-dehors ; pas forcément très à l’aise pour exprimer leurs sentiments. Et pourtant je les vois se dévoiler pendant mes cérémonies.
Je les entends prononcer haut et fort leur amour, leur admiration pour leurs enfants. Je les vois se réjouir sincèrement de l’union qui est célébrée. Je les écoute dire merci et bienvenue à celui ou celle qui épouse leur enfant.
Les larmes d’un papa
Et oui, je les vois pleurer ces papas. Lorsqu’ils accompagnent leur fille jusqu’à l’espace de la cérémonie ou quand leurs enfants s’adressent à eux pour un merci ou un « je t’aime ». Mais aussi quand leur petit.e prononce ses vœux ou reçoit son alliance.
Parfois je me fais la voix de mes mariés pour rendre hommage à leur famille et affirmer devant tous les invités qu’ils ne seraient pas les personnes qu’ils sont sans leurs parents. C’est aussi dans ces moments que je peux apercevoir cette fameuse petite larme qui me fait dire : c’est bon : touché au cœur !