Lecture sur le thème du mariage
Est-ce que l’amour devient raisonnable quand on se marie ? C’est tout le contraire selon Jacques de Bourbon-Busset. Pour lui il n’y a qu’un adjectif qui peut parfaitement définir l’amour dans le mariage. C’est un « amour fou », oui « fou » ! Sinon « il n’est rien ». Le mariage ce n’est jamais une fin en soi, tout au plus une étape qui marque le début de quelque chose de plus grand encore. Je lui laisse la parole, il exprime si bien cet amour-là :
Le mariage est un amour fou ou il n’est rien.
L’amour durable, ce n’est pas l’amour qui se maintient,
C’est l’amour qui grandit avec le temps.
Dans une telle aventure qui a peu à voir avec l’institution conjugale, tout, chaque jour, se vit comme pour la première fois.
Il n’y a peut-être pas d’amour conjugal, mais il y eu un amour nuptial et c’est le plus grand.
Cet amour est sans retour, inconditionnel, à toute épreuve.
Il engage contre vents et marées tout le corps et tout l’esprit.
Quand un mariage est illuminé par cette fidélité dynamique, il devient le lieu d’une expérience mystique à l’état sauvage.
Les époux vivent dans l’absolu vit en eux. L’alliance de leurs deux angoisses crée un espace d’espoir.
Utopie ? Sans doute mais c’est la plus réaliste de ces utopies que de vouloir faire durer le vertige, selon la loi secrète de l’univers qui est que les obstacles sont des moyens, que le continu se nourrit du discontinu, que l’union naîtra de la différence.
L’amour le plus fou est dans le mariage car un mariage vrai ose s’affirmer devant les hommes que vivre, c’est avant tout aider cet autre à vivre.
Jacques de Bourbon-Busset, cité dans Apologie du mariage d’Olivier Poivre d’Arvor, 1981, La Table ronde