Il est une chose que je ne vous ai pas encore avouée, c’est mon amour inconditionnel pour François Morel. Mon amour pour ses mots, pour son talent d’acteur, pour son humour si teinté de poésie !
Je pourrais vous parler de lui pendant des heures, et je vous reparlerai de lui soyez-en sûr-e-s 🙂 Ne serait-ce que pour vous décrire ce bijou qu’est le spectacle Hyacinthe et Rose !
Ce soir, c’est La fin du monde est pour dimanche qui m’occupe. Le principe? La vie c’est comme une semaine, quand on naît, on est lundi et quand on disparaît c’est qu’on était déjà dimanche. La question que se pose alors François Morel est la suivante : « Si la fin du monde est pour dimanche, à quel jour finit l’enfance, à quel jour commence l’âge adulte ? » et où en sommes-nous de notre propre semaine?
Cela peut paraître absurde ou seulement drôle, mais à bien y réfléchir il y a tant de sens à envisager la vie comme une semaine. Est-ce que nous situons tous le mercredi au même moment ? Sur quel jour de cette semaine qu’est la vie, souhaiterions-nous mettre pause ou au contraire avance rapide ? Est-ce qu’on est triste quand arrive le dimanche, ou est-ce qu’on l’envisage comme un nouveau lundi ?
Vous voyez, c’est ça que j’aime chez cet auteur, au début il nous fait sourire, puis vient toujours le moment où se demande s’il n’aurait pas raison. A la fin, on a l’impression d’avoir élargi notre horizon de pensée et on se plaît à reprendre ses mots ou ses idées.
Mais La fin du monde est pour dimanche, ce n’est pas seulement une réflexion sur le cours de la semaine-vie, c’est aussi toute une pensée de ce qu’est la vie. A travers le procès du bonheur ou l’histoire d’un amour si fort avec une huître (et oui !), ou encore la vie de Janine si semblable à celle de Sheila, mais ce sont aussi les confessions d’un comédien, un échange de regards dans le métro ou une chanson qui vous trotte dans la tête.
Cette liste est non exhaustive, elle ne tend qu’à vous donner envie de le voir et de le lire ! Allez-y et dites-moi ! J’espère que vous serez aussi séduit-e-s que moi 🙂
François Morel, La fin du monde est pour dimanche, Les solitaires intempestifs, 2013