Dimanche soir

Une déclaration comme des vœux

Dimanche soir
© Nathan Dumlao

Emprunter les mots de Grand Corps Malade pour exprimer ce qu’on ressent

Cet homme a du talent, un vrai talent de parolier. Le talent de mettre en mots des sentiments tellement évidents qu’ils en deviennent souvent indicibles. A l’écouter, on se dit « mais oui c’est ça, c’est exactement ça que je ressens ». Et ça marche encore avec cette chanson Dimanche Soir. Cette année, elle a été lue à deux voix comme une note d’intention de la cérémonie qui s’ouvrait, pour installer le ton. Elle donnait la dimension de l’amour qui était célébré : un amour serein et pourtant chaque jour ébahi du miracle constant de son existence.

J’aimais bien cette idée de la note d’intention, mais en le relisant ce matin, je me dis aussi que pour les pudiques ou les personnes peu à l’aise avec l’écriture, ce chanson pourrait faire office de vœux. En croisant les voix sur ce texte, on pourrait exprimer simplement et sincèrement ce dont les vœux témoignent. Qu’en pensez-vous ?

Dimanche soir,

Parce qu’avec toi le temps a pris de nouvelles dimensions
Que ma routine s’est égarée dans ces changements de direction
Parce que les jours de la semaine se mélangent dans ce bazar
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.

Parce que ça arrive tellement souvent que je sois en pic de sentiments
Et que ma pudeur accepte quand même de te le faire comprendre gentiment
Parce qu’il paraît que l’homme s’habitue vite, s’habitue trop
Et qu’moi je sais que mes deux mains ne se lasseront jamais de ta peau.

Quand je vois tout ce qu’on a construit, je me dis que dix ans c’est tellement long
Et puis je me dis que c’est tellement court à chaque fois que s’affiche ton prénom
Parce que le temps n’a pas d’emprise sur la couleur de tes yeux
Parce que le vent éteint une petite flamme mais attise un grand feu.

Parce qu’on s’est tant rapprochés que nos souvenirs se ressemblent
Parce que quand la vie n’est pas simple, c’est tellement mieux d’être ensemble
Parce que je sais que le lundi, je vais te parler et te voir
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.

Je l’ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n’est écrit mais tout sonne comme une évidence
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c’est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c’est elle qui a trouvé le plus beau thème.

Parce que je te chambre sur tes manies mais que je pourrai plus me passer d’elles
Parce que je me moque de tes défauts mais qu’ils me sont devenus essentiels
Parce qu’avant de te regarder partir, je te vois te maquiller dans le miroir
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.

Parce qu’on est libres quand on est forts et plus forts quand nos liens se soudent
Qu’une mauvaise passe devient alors moins profonde que le creux du coude
Parce que tous les nuages du monde n’empêchent pas les pleines lunes
Et que chaque fois qu’elles brillent, c’est nos débuts qui se rallument.

Parce que tu sais ce que j’aime, parce que je sais ce que tu veux
Et que c’est quand même une première fois dès qu’on est seuls tous les deux
Parce que 120 mois plus tard, je viens encore juste de te rencontrer
Parce que tu es mon plan A et que tu seras aussi mon plan B.

Après dix ans d’un beau voyage où je me rappelle de chaque seconde
Après dix ans qui ont vu naître les quatre plus beaux yeux du monde
C’est toi qui as trouvé le plus beau thème de notre histoire
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.

Je l’ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n’est écrit mais tout sonne comme une évidence
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c’est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c’est elle qui a trouvé le plus beau thème.

Je n’ai plus peur du dimanche soir.

Dimanche soir, Grand Corps Malade, Paroliers : Fabien Marsaud / Bruno Dias