Pourquoi j’adore le troisième rendez-vous cérémonie

Quand la magie s’enclenche !

troisième rendez-vous
© Tyler Nix

Pour préparer une cérémonie d’engagement, je prévois environ trois à quatre rendez-vous avec mes marié.e.s. Ce sont des moments privilégiés où l’on apprend à se connaître et où l’on creuse les sujets et les envies. Vous le savez, j’aime beaucoup les premiers rendez-vous cérémonie, mais chaque étape a une saveur particulière ! Celle du troisième rendez-vous tient à une forme de magie. Je vous en dis plus !

La sensation de retrouver des amis

Au premier rendez-vous, je dois faire mes preuves : on se découvre et j’espère que le couple rencontré aura envie de continuer avec moi. Lors du deuxième, on apprend à mieux se connaître et pour le troisième c’est la joie des retrouvailles. On se connaît, on a déjà eu le bonheur de bavarder lors des rendez-vous précédents. Et depuis, on s’est textoté, appelé et on s’est envoyé des mails. Bref, on a échangé !

Il n’y a alors plus de stress mais seulement du plaisir. Le plaisir de se raconter les derniers mois passés, les derniers projets, les dernières avancées sur le mariage. J’adore cette sensation d’être en bonne compagnie avec seulement l’envie de profiter du moment et d’avancer ensemble.

Chemin vers cérémonie unique
© Franck Torralba

La magie de la création à six mains

Pendant les rendez-vous, je choisis volontairement de ne pas dévoiler certaines choses aux mariés et de ne pas guider la conversation de manière trop rigide. Parce que je préfère laisser voguer l’imagination. Je ne veux pas qu’on s’enferme dans un carcan établi trop vite. Et aussi parce que j’aime bien garder des surprises !

Alors on discute, on passe d’un sujet à un autre, je fais évoluer mes questions lorsqu’on dévie ou si on fait un grand saut en avant. Et ce qui est formidable c’est que mes mariés me suivent dans ce cheminement. Ils me font confiance et ne s’inquiètent jamais de ce cadre mouvant.

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C’est aussi cela qui permet la magie du troisième rendez-vous. Les idées ont suivi leur voie et se structurent alors aisément. Toutes les bribes de conversations, les grandes valeurs, les chansons qu’on a évoquées, tous les souvenirs, les choix de rituel s’harmonisent et prennent la forme d’une cérémonie laïque unique. Le chemin que nous avons fait ensemble depuis quelques mois trouve ainsi son point d’arrivée. C’est magique et naturel. Et à ce moment-là, après des mois d’échange et de réflexion, les mariés n’imaginent plus leur cérémonie autrement. Elle est devenue la leur.

Quand la cérémonie devient votre cérémonie

Pendant les premiers rendez-vous, les couples sont en attente d’idées, de conseils. J’entends souvent la question « qu’est-ce qui se fait d’habitude » ? Je me fais, alors, un malin plaisir de recentrer le sujet vers des questions du type : « qu’est-ce qui vous ferait envie à vous ? », « est-ce que ce rituel, cette idée, cette valeur te parle, fait écho en toi, en vous ? ».

3e rendez-vous
© Jessica da Rosa

Pendant le troisième rendez-vous, je sens que mes conseils ont porté leurs fruits. Je sens des personnes convaincues de leur choix. Les mariés ont souvent beaucoup de choses à me présenter et me décrivent, avec leurs mots et leurs idées, leur cérémonie. Une cérémonie laïque qui leur ressemble et ne ressemble qu’à eux. Celle qu’ils ont construite peu à peu en pensée et en imagination.

Il n’est plus question d’habitude ou de tradition, ce qui compte c’est leur histoire et leurs envies qui désormais sont organisées dans un cadre plus précis. C’est à ce moment qu’ils me disent « on a hâte d’y être » pour découvrir cet instant imaginé dans sa réalité concrète.

Alors il n’y a plus qu’à. Plus qu’à donner vie à ces grandes lignes directrices. Une autre forme de magie, celle de l’écriture !

la magie du 3e rendez-vous
© freddy Castro

Mon plaisir coupable

J’aime faire pleurer les papas

faire pleurer les papas
© Neill Kumar

Aujourd’hui, je vous confesse un de mes plaisirs inavouables. Oui j’aime faire pleurer les papas ! Je sais qu’on ne devrait pas se réjouir de faire pleurer les gens mais comme je les fais rire aussi pendant les cérémonies, je me dis que c’est moins grave. Enfin, j’espère que vous serez d’accord avec moi !

Entrelacer entre les émotions

© Pierre Atelier

Une cérémonie laïque ça fait jaillir des sourires et des yeux brillants ; on navigue entre le solennel, le léger et parfois un brin de folie. C’est d’ailleurs cet entremêlement qui crée la magie. Et c’est vrai que parmi ces vagues d’émotions, ma mission est remplie quand je vois les papas pleurer. En tout cas, c’est ce que je me dis !

Oui c’est un peu bizarre. Oui ça fait légèrement psychopathe, mais j’assume ! Mais lorsqu’une larme affleure dans le regard d’un papa je me dis que j’ai su générer une belle émotion. Celle à laquelle on ne peut pas résister. Et la mission est encore mieux accomplie quand le papa en question était annoncé comme coriace !

faire pleurer les papas
© Alexandre Debieve

Je vous rassure, on sourit beaucoup pendant les cérémonies, parfois même on rit aux éclats mais il y a toujours des moments plus forts. Et un papa qui pleure, c’est un roc qui se laisse submerger. En tout cas, c’est comme ça que je voyais le mien. Et je pense que je me projette un peu dans les différents papas que je croise.

Laisser parler ses sentiments

Je dis souvent qu’une cérémonie de mariage c’est l’occasion de se dire des choses qu’on pense tout le temps mais qu’on ne se dit jamais. Et les papas sont très doués à ce jeu-là. La génération de nos papas, c’est encore celle des hommes forts en tout cas au-dehors ; pas forcément très à l’aise pour exprimer leurs sentiments. Et pourtant je les vois se dévoiler pendant mes cérémonies.

faire pleurer les papas
© Robb Leahy

Je les entends prononcer haut et fort leur amour, leur admiration pour leurs enfants. Je les vois se réjouir sincèrement de l’union qui est célébrée. Je les écoute dire merci et bienvenue à celui ou celle qui épouse leur enfant.

Les larmes d’un papa

Et oui, je les vois pleurer ces papas. Lorsqu’ils accompagnent leur fille jusqu’à l’espace de la cérémonie ou quand leurs enfants s’adressent à eux pour un merci ou un « je t’aime ». Mais aussi quand leur petit.e prononce ses vœux ou reçoit son alliance.

© Andrew Itaga

Parfois je me fais la voix de mes mariés pour rendre hommage à leur famille et affirmer devant tous les invités qu’ils ne seraient pas les personnes qu’ils sont sans leurs parents. C’est aussi dans ces moments que je peux apercevoir cette fameuse petite larme qui me fait dire : c’est bon : touché au cœur !